L'histoire :
Megg est une sorcière qui vit avec Mogg son chat. Tous les deux passent leur temps à essayer de se défoncer la tête à coup de substances illicites. À cause de leurs excès, ils vivent parfois de drôles d'expériences. S'ils sont généreux l'un envers l'autre, ce n'est pas forcément le cas envers leurs amis. Ainsi, plutôt que de partager l'intégralité de leur sachet de beuh, Mogg invite Megg à rouler des pétards moitié tabac moitié basilic. Jouer des tours à leurs amis est une chose habituelle pour les deux loustics et ils n'en sont pas leur premier essai. Ainsi, lorsque Owl leur colocataire arrive chez lui et est victime d'une crampe d'estomac, il frappe à la porte, ayant oublié ses clés. Bien évidemment, Megg et Mogg font la sourde oreille et ce, malgré les appels désespérés de leur ami qui ne peut utiliser les toilettes ! Owl ne leur en voudra pas mais essaiera ensuite d'arrêter de se défoncer et même, plus courageux encore, d'inviter une petite amie à la maison, une jeune femme qui est flic dans la vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout d'abord, il y a le premier contact avec Megg, Mogg & Owl qui est particulier. La couverture de cet album édité en France par les éditions toulousaines Misma est pour le moins... hideuse. Cette espèce de photo-montage entre un décor et l'héroïne de ce recueil met cependant directement dans l'ambiance. La lecture de ce strip publié initialement sur le net sera stupéfiante. Dès les premières pages, la sensation d'étrange se poursuit avec un trait désarmant de simplicité, pas loin notamment de celui d'Anouk Ricard mais en moins peaufiné. Cet aspect faussement naïf permet à Simon Hanselmann, un jeune auteur australien, de raconter de bons gros délires où une sorcière côtoie un chat (et plus si affinités), un hibou géant etc. Tout ce petit monde passe une grande partie de son temps à se distraire d'une façon pour le moins rudimentaire : consommer un maximum de drogues et d'alcools. Forcément avec des personnages dans un état soit soft soit allumé, l'auteur (que l'on avait découvert dans la revue Dopututto Max) s'amuse comme un petit fou à nous imaginer des strips hallucinants aussi drôles que profonds. D'une certaine façon, on pensera immédiatement au travail de David Heatley sur J'ai le cerveau sens dessus-dessous, en plus trash cependant. De prime abord, ce premier recueil intitulé Maximal Spleen pourrait paraître peu engageant mais une fois entré dans l'univers de Simon Hanselmann, pas sûr que vous ne soyez pas accrocs ! En plus bonne nouvelle : la série continue à paraître dans les terres australes et peut être bientôt chez nous !