L'histoire :
Hunter Stockton Thompson naît un 18 juillet 1937 dans le Kentucky. Il grandit à Louisville et à l'âge de 9 ans va croiser la route du FBI pour la première fois. Avec d'autres gamins, il a renversé une boîte aux lettres et aurait été dénoncé par ses camarades. Avec un aplomb certain, Hunter leur demande s'ils ont des faits étayant leur propos. Même s'il est coupable, il s'en sort en mentant. En 1954, il eut de nouveau des problèmes avec la justice pour complicité de vol. Il prit 30 jours et fut enrôlé de force dans l'armée. Grâce à ses talents pour l'écriture et ses articles dans le journal de la base, il eut un séjour assez calme. En 1957, Hunter se trouva un poste de journaliste sportif puis enchaîna les petits boulots allant même jusqu'à New York. Durant cette période, il se trouva une conjointe, Sandy, avec laquelle il se marierait et aurait peu après un enfant. En 1963, alors qu'il est à Aspen, Hunter vit un véritable drame lorsqu'il apprend l'assassinat de J.F.K.. L'époque agitée qui s'en suivrait lui donnerait l'occasion de rebondir. C'est la période des Beats...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Écrivain et journaliste américain, Hunter S. Thompson est une figure populaire marquante du XXe siècle. Il est devenu en l'espace de quelques années le chancre du journalisme gonzo, une technique de narration à la première personne et jouant sur l'ultra-subjectivité et sur un angle politique appuyé. Rendu célèbre au cinéma grâce à l'interprétation de Johnnie Depp dans Las Vegas Parano, Hunter S. Thompson a eu une vie très riche et il semblait une très bonne idée de la voir adaptée au format roman graphique. Le scénariste Will Bingley a la lourde tâche d'essayer de rendre palpable la personnalité du doux dingue et son parcours hors normes. Si l'existence du journaliste gonzo est couverte, on y apprend notamment ses premiers méfaits encore enfant ou ses différents délires sous substances illicites, le récit peine à rendre attachant son héros. Les événements s'enchaînent très vite, trop même, et l'on a du mal à comprendre l'importance qu'ont pu avoir certains sur la pensée d'Hunter S. Thompson. Bien évidemment, ce sont les périodes les plus connues qui ont le droit au plus de pages... Visuellement, Anthony Hope-Smith rend une copie simple et efficace, manquant parfois d'un peu de caractère et de personnalité. Gonzo n'est pas l'œuvre phare et géniale que l'on aurait espérée sur ce journaliste atypique et majeur. Préférer plutôt la série Transmetropolitan qui montre un reporter gonzo dans un univers futuriste et hautement plus proche de ce qu'était Hunter S. Thompson.