L'histoire :
Eva Bell, alias Tempus, est une mutante recrutée par Scott Summers pour sa propre école. Lors d'un entraînement dans la Tabula Rosa, celle-ci disparaît... Eva a en fait perdu le contrôle de son pouvoir et reprend ses esprits dans un autre monde. Des créatures volantes et dotées de tentacules sont en train d'attaquer la Terre. Très vite repérée par ces monstres, la jeune femme est sauvée par une sorte de barbare avant, de nouveau, d'être téléportée en un autre lieu et un autre temps. Cette fois-ci, cela ressemble à l'époque des far west et l'apparence d'Eva ne passe pas inaperçue auprès de la population locale. L'un des hommes s'approche d'elle. Il se nomme Johnn Bart alias Rawhide Kid et pointe son pistolet sur la mutante après avoir conversée avec elle. Tempus subit encore l'effet d'un voyage temporel. Elle a atteint cette fois-ci 2099 et devant elle, se tient les X-Men. Ces derniers sont loin d'être ceux qu'elle a pu connaître...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Devenu en l'espace de quelques années la cible favorite de certains lecteurs de comics, le scénariste Brian Michael Bendis continue pourtant d'attirer le feu des projecteurs à chacune des séries qu'il prend en charge. Après son long run sur les Avengers, Marvel a donné pour objectif à l'auteur de relancer les X-Men, personnages qui depuis plusieurs années enchaînent les mésaventures éditoriales. Son idée de ramener dans le présent les X-Men d'origine a permis de lancer le titre de la meilleure des manières. Malgré quelques coups d'éclat, Bendis a commencé à se disperser et a dilué parfois certaines de ses intrigues, au point de présenter des histoires moins réussies par moment. Ce huitième volet est le dernier d'All-New X-Men et avec celui-ci, le scénariste présente la résolution de ses idées narratives. L'album s'ouvre sur deux épisodes de très bonne qualité et qui sont mis en scène par Andrea Sorrentino, artiste italien qui précédemment a fait un malheur sur Green Arrow au côté de Jeff Lemire (qu'il retrouvera plus tard sur Old Man Logan). Le récit se focalise sur Eva Bell, une des mutantes de la team Cyclope, qui lors d'un épisode passé avait disparu le temps de quelques cases puis était reparue différente, comme si elle avait vécu une aventure. Dépaysement et grosse baffe visuelle sont au menu. Ensuite, nous avons droit à un chapitre envoyant Jean Grey et Emma Frost à Madripoor. Mike Del Mundo est aux crayons et comme toujours avec l'artiste, c'est magnifique. L'histoire en elle-même est assez légère mais plaisante. Enfin, Mahmud Asrar vient illustrer la dernière trame scénaristique entourant les jeunes et les nouveaux mutants, leur relation amoureuse, leur secret, etc. Bendis revient dans les tons du précédent tome. C'est simple, pas folichon et ça clôt son cycle de manière honnête. Si certaines révélations sont là pour bousculer les lecteurs les plus anciens, Brian Michael Bendis aura réussi son pari, pas de manière excessivement brillante ou transcendante, mais avec les qualités et les défauts qu'on lui connaît.