L'histoire :
Ils avaient prévu n’importe quel cas de figure. Même le pire du pire. Tony Stark savait que si une menace encore plus forte que ce qu’ils avaient connu d’ici là ne pourrait peut être pas être éradiquée. Pas même avec les Avengers. Alors, ils ont décidé de tout prévoir, même l’impensable. Mais ont-ils vraiment pu anticiper ce qui allait se passer sur Mars ? Ex Nihilo transforma la planète rouge en planète verte. Mais ce n’était que le début de son projet. Il décide également de détruire la Terre mais pas pour se venger des humains ou les empêcher de détruire l’univers. Son but est plus grand, plus noble : il veut refaçonner un monde moins dangereux en créant une nouvelle espèce humaine. Moins égoïste, moins brutal et moins destructeur, l’Adam qu’il a créé permettra de fonder une Terre sereine et pacifique. Son plan commence par une attaque massive avec des vaisseaux. En quelques minutes, les bombes lancées ont modifié toute la biosphère à des kilomètres à la ronde. Le monde vu par Ex Nihilo ne pouvait être détruit mais simplement fabriqué autrement. Cependant, les Avengers devaient réagir et le Quinjet futuriste de Cap se précipite sur Mars. La cavalerie lourde est là : Hawkeye, Black Window, Iron Man, Captain America, Hulk et Thor atterrissent et sont prêts à en découdre. Mais ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que l’ennemi serait aussi fort !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dernier tome de la collection à 6,99 euros dédiée aux Avengers se termine sur un des auteurs les plus modernes et avant-gardiste de ces dernières années. Jonathan Hickman a en effet bâti une immense œuvre cohérente et logique en reprenant l’équipe des Vengeurs et notamment avec le run célébrissime Infinity. Ici, l’on redécouvre les débuts des Vengeurs version Hickman et on reconnaît très vite sa patte grandiloquente. Jouant parfaitement avec la multitude de personnages, le scénariste sait construire petit à petit un univers vaste et riche. Loin de l’équipe de Bendis, celle de Hickman explore d’autres mondes et découvre des réalités cosmiques étranges et mystérieuses. Le récit alterne actions spectaculaires avec des combats épiques et rythme suspendu comme pour mieux rendre dramatique l’event décrit. C’est donc un renouveau rafraîchissant qui est proposé à travers ce début d’intrigue et de nouveaux personnages étonnants font leur apparition comme Mère Univers. Néanmoins, il faut s’accrocher car les prémices de cette immense architecture narrative peuvent perdre facilement (notamment avec quelques passages de séries parallèles) tant Hickman voit loin. La grandiloquence de la tâche va de pair avec un graphisme noble et ambitieux. Jérôme Opeña et Adam Kubert font un travail magnifique avec un dessin réaliste saisissant, superbement sublimé par des couleurs ultra modernes. On aura plaisir à les retrouver sur Infinity même si, dans ce tome, d’autres artistes moins talentueux s’enchaînent. Bon choix donc d’édition avec un titre qui vous invite à découvrir l’œuvre démiurgique de Jonathan Hickman.
