L'histoire :
A Gotham City, par une soirée pluvieuse, dans le quartier de China Town, Michael Gray attend patiemment dans une ruelle sombre. Il est en planque et sa mission débute enfin, lorsqu’un homme sort d’un immeuble. Ce dernier lance le signal en mettant simplement son journal au dessus de sa tête. Celui que l’on surnomme Deathblow saisit ses deux flingues et pénètre à l’intérieur de l’édifice. A l’intérieur, il découvre un petit atelier de couture clandestin… mais il n’est pas là pour ça et continue donc à explorer les différents couloirs. Il pénètre alors brusquement dans un appartement, et tombe sur deux types prostrés devant la télévision. Il les met en joue et la situation dégénère : une fusillade éclate, de laquelle Gray sort indemne. Il descend les escaliers et se dirige vers la sortie. Mais les coups de feu ont attiré d’autres types, dont il se débarrasse assez facilement. Soudainement, il voit au bout du couloir celui qu’il recherche : le pyrokinésiste. Un gigantesque incendie se déclare subitement, l’empêchant de mettre la main dessus. Dix ans plus tard, le criminel est toujours en liberté dans Gotham mais cette fois-ci Batman est sur ses traces…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce comics est la seconde collaboration entre Brian Azzarello (scénariste de 100 Bullets) et Lee Bermejo, après le one-shot Lex Luthor. Cette fois, les deux auteurs nous proposent une rencontre inédite entre le chevalier noir de Gotham et Deathblow, un héros peu connu en France, qui a toutefois eu son heure de gloire aux Etats-Unis. Le scénario nous emmène à la suite de deux personnages, à deux époques différentes, traquant le même criminel. Durant tout l’album, nous attendons la rencontre entre les deux protagonistes, comme tout bon cross-over qui se respecte… mais curieusement cela n’arrive jamais. La narration est maladroite, les alternances entre les deux récits sont hachées et on a du mal à suivre ce qu’il se passe. Heureusement, la prestation de Lee Bermejo redresse nettement la barre. Ses encrages font une nouvelle fois des merveilles, notamment en ce qui concerne Batman, plus que jamais charismatique. Le trait épais et légèrement anguleux de Bermejo fait ressortir la noirceur du super héros. Avec un scénario décevant, cette rencontre entre Batman et Deathblow ne restera pas dans les mémoires si ce n’est pour son visuel réussi. Pour collectionneurs…