L'histoire :
Natasha Romanoff est connue de tous sous le nom de code : Veuve noire. Elle-ci n'agit plus vraiment pour la Russie et intègre même, lorsque c'est nécessaire, les Vengeurs. Pour le gouvernement russe, il est indispensable d'avoir un agent du même calibre. Il compte donc sur Yelena Belova, une jeune femme formée aux arts du combat et de l'espionnage. Celle-ci doute cependant de ses capacités. Elle apprend par l'un de ses supérieurs que son mentor et formateur est mort. Elle part enquêter et découvre qu'il a été assassiné. Son corps a été retrouvé dans un club sado-maso de Moscou. Yelena s'y rend et comprend bien vite que les idées qu'elle se faisait sur son entraineur n'étaient pas vraiment les bonnes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Greg Rucka figure depuis plusieurs années comme l'un des scénaristes mêlant le mieux espionnage et polar. A l'idée de découvrir sa vision de la Veuve Noire, les lecteurs pouvaient être emballés. Malheureusement, il risque de déchanter bien vite. Si la célèbre Black Widow a souvent été Natasha Romanoff, pour cette histoire elle est remplacée par la blonde Yelena Belova. Contrairement à sa glorieuse ainée, celle-ci doute de ses capacités et se retrouve projetée dans un milieu glauque, celui des clubs SM. Le postulat de base est assez prometteur mais là où Rucka nous emballe sur Queen & Country (par exemple), il ne parvient pas à installer une véritable ambiance. On imagine que le scénariste a voulu emmener la prude Yelena dans un univers sulfureux et pervers pour la déstabiliser, disons que si il y parvient pour l'héroïne, pour le lecteur l'expérience est loin d'être émoustillante. L'histoire est en outre très classique et la narration assez lourde. Igor Kordey, quant à lui, ne fait pas l'unanimité dans le monde des comics, mais ses planches restent néanmoins correctes et bien meilleures que sur New X-Men. Le dessinateur serbe offre un trait rugueux et des encrages réalistes parfois réussis. Ce n'est probablement avec ce Double jeu que la Veuve Noire risque de nous agripper à sa toile...
