L'histoire :
En 1940, à New York, le professeur Erskine ainsi que le soldat Benjamin Parker sont tués par un espion nazi. Le souci est que sans cet assassinat, le chercheur allait donner une formule développant les forces humaines. Or celui-ci n’a jamais noté ladite formule, préférant la conserver de tête. Désemparée, l’armée américaine lance un projet de secours, l’opération renaissance. Un jeune garçon se nommant Steve Rogers se porte volontaire. Il s’agit en fait de la création d’une armure de combat surnommée Iron Man par ses créateurs, qui exige que son pilote soit chétif et que lui soit posé un cœur mécanique pour fonctionner. Rogers accepte immédiatement, surtout que son pays vient de subir une attaque surprise à Pearl Harbor. En aout 1942, Iron Man fait donc sa première apparition à Guadalcanal et sauve de nombreux soldats américains, provoquant de jours en jours l’arrêt de cette guerre qui cessera en 1945, lorsqu’une bombe nucléaire est lâchée sur le Japon. Les années passent et Peter Parker avec deux de ses amis volent une voiture et partent dans le désert. Seulement, l’essence manque et Peter part en chercher mais une explosion le soumet à des radiations de type gamma.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les uchronies ont décidément le vent en poupe ces derniers temps. Certains auteurs en maîtrisent la donne (Jean-Pierre Pécau en tête) et l’exercice s’applique aussi à des séries phares. A plusieurs reprises Marvel nous a déjà proposé des variations de ces supers héros, certaines très réussies comme 1602 et d’autre un peu moins, comme c’est aujourd’hui le cas de Bullet Points. L’idée de base est intéressante. Une balle tirée différemment change les choses… C’est au scénariste du récent Silver Surfer Requiem qu’il convient de le prouver. Dans un premier temps, la narration est efficace, expliquant l’impact de cette idée sur des morts comme Kennedy ou Martin Luther King. La suite est en revanche beaucoup moins bien gérée. En effet, le scénariste se complait à changer l’incarnation du super héros, ainsi Steve Rogers n’est plus Captain America mais Iron Man, Peter Parker n’est plus Spiderman mais Hulk… On a clairement l’impression que cet exercice ne sert principalement qu’à faire plaisir aux fans du genre, au risque d’embourber le récit dans un catalogue de re-ventilation des super-héros. Les dessins de Tommy Lee Edwards ne plairont pas à tout le monde, eux non plus. Le trait est trop variable, passant d’un style épuré à un autre plus réaliste. Les fans de super héros les plus en manque pourront apprécier… les autres passeront leur chemin.