L'histoire :
Septembre 2001. Les Etats-Unis sont touchés de plein fouet par un attentat meurtrier balayant par la même des centaines de vies humaines. Au milieu des décombres, Steven Rogers tente de venir en aide aux survivants. Touchant l’espoir de pouvoir sauver le plus de vies possibles, il est rejoint par Nick Fury le sommant de stopper ses recherches pour participer à une intervention au Moyen -Orient. Excédé par cette réaction, le Captain reste pour prêter main forte aux secours, mettant alors de côté l’image de soldat qu’on lui donne. Quelques mois plus tard, une prise d’otage aux proportions inédites a lieu dans une petite ville étasunienne. Le Captain Rogers part sur les traces des responsables pour éviter une nouvelle catastrophe d’ampleur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est toujours complexe de juger un run de Captain America s'ancrant dans le réel comme ce New Deal. En effet, l'essence même du Captain Rogers est d’être un avatar du patriotisme et un porte étendard des valeurs américaines, des gimmicks qui peuvent facilement tomber dans le caricatural et le cliché. Ici, c’est le traumatisme du 11 septembre et ses répercussions sur les citoyens qui est mis en avant. La figure du Captain tente de redonner espoir à une Amérique profondément blessée et apeurée, où personne ne se sent plus à l’abri et où un climat de paranoïa semble croître inévitablement. Ce contre quoi se bat le porte bannière n’est pas une nation dissidente, l’Hydra ou des êtres venus d’ailleurs. Non, cette fois, la menace est tangible et presque cinquante années après la seconde guerre mondiale, Steven commence à voir que le monde n’évolue pas, la haine et la violence sont toujours présents et c’est à lui d’être le rempart entre la guerre, le terrorisme, la peur et l’espoir. Captain America a toujours eu cette image de boy scout un peu ringard (à l’instar d’un certain Superman) défendant la veuve et l’orphelin américain. Mais dans Captain America The New Deal, John Ney Rieber et John Cassaday comprennent que les citoyens ont besoin d’un peu de lumière et d’espoir, de retrouver une foi en un système et en un pays profondément meurtri. Plus que jamais, le bouclier et l’uniforme du capitaine Rogers sont des outils puissants.
