L'histoire :
Le Sénat américain tient une réunion extraordinaire où les élus auditionnent Sharon Carter, désormais commandante du S.H.I.EL.D.. Il y a une semaine, un événement dramatique s'est produit à Graz, en Autriche. Lors d'une intervention visant à empêcher l'Hydra de détruire un convoi ferroviaire, Captain America n'a pu arriver à temps. Avec une équipe composée à présent de Rick Jones, Jack Flag et Free Spirit, la lutte contre l'organisation terroriste aurait dû prendre une autre tournure. Les tensions entre Maria Hill et Sharon Carter sont très grandes depuis l'affaire Pleasant Hill, et la première attend même de passer devant le Sénat pour justifier ses actes. Heureusement, cette dernière a des informations concernant le Baron Zémo. Le criminel que le S.H.I.E.L.D. traque depuis des années est réapparu à Bagalia. L'équipe de Cap fonce sur place et alors que Jack Flag et Free Spirit s'occupent des sbires de Zémo, Steve s'accroche à l'hélicoptère emprunté par le Baron et son otage, le scientifique Henri Selvig. Alors que Jack Flag en a terminé avec ses adversaires, il fonce aider Cap mais une fois à bord, Steve le repousse dans le vide alors que l'hélicoptère a gagné de la hauteur. La Bannière étoilée déclame alors : Heil Hydra...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scandaleux ! Horrible ! Traître ! Les injures ont vite fusé aux U.S.A. lors de la sortie du premier épisode Captain America: Steve Rogers. Avant d'évoquer les raisons, recontextualisons la série et son héros. Steve Rogers occupe le rôle de Captain America depuis plusieurs décennies et ces derniers temps, il a subi diverses épreuves, une virée dans la dimension Z éprouvante , la perte du sérum de Super-Soldat (contre Clou de Fer) qui a entraîné un vieillissement violent de son corps puis lors des événements de Standoff (dans la saga Avengers - L'affrontement), il s'est vu rajeunir mystérieusement par Kobik une petite fille créée depuis des morceaux d'un cube cosmique. Le scénariste Nick Spencer qui était aux commandes de l'event a ainsi pu placer les bases de sa série Captain America: Steve Rogers. Son histoire débute quelques jours après et dès la conclusion du premier épisode va troubler plus d'un lecteur en faisant prononcer à Cap les mots d'allégeance de la terrible organisation terroriste : Heil Hydra. Véritable déclaration ou simple manipulation ? C'est de là que va partir Spencer pour tisser une intrigue bien plus fine qu'escomptée et qui trouvera son apothéose dans le futur crossover Secret Empire. Attendez-vous à être troublé et à voir votre conception du meilleur d'entre nous être totalement révisée. Si l'ensemble n'est pas exempt de défauts, la narration est parfois un peu trop bavarde, ce premier tome est très solide. Côté dessin, nous avons deux dessinateurs qui alternent selon la période dans laquelle se déroule le récit. Les styles sont différents mais fonctionnent bien. Jesuis Saiz et Javier Pina fournissent des planches modernes et efficaces. Manque peut être un peu de décors sur certaines, diront certains lecteurs. Si la polémique a permis de parler du titre, elle a surtout permis à cette série de mettre en avant l'écriture maline et subtile d'un Nick Spencer qui loin de ne jouer que les provocateurs a belle et bien une histoire à proposer sur la Bannière étoilée. Une vraie, qui n'est pas parfaite certes, mais qui bouscule l'immobilisme latent de certains. Rien que pour ça...