L'histoire :
Conan est en plein combat. Rien de bien nouveau quand on connaît le barbare Cimmérien. Ce qui change cette fois, c’est que le terrain est assez particulier. Lui et ses hommes sont aux plaines des Cendres sur la Terre des Dragons. Dans cette contrée reculée, on y trouve beaucoup d’éléments étranges. A commencer par les peuplades qui l’habitent. Les soldats en font l’amère expérience puisque l’un d’eux est tué par une lance. Le peuple mystérieux qui arrive semble être des fantômes car leur peau est d’un blanc immaculé. Terrorisés, les hommes de Conan veulent fuir mais le barbare leur montre qu’ils sont humains et qu’ils peuvent être blessés et tués comme n’importe qui. Plein de rage et de fureur, il élimine à lui seul tous ces guerriers à la peau étrange. Ragaillardis, ces hommes le félicitent. Ils n’ont pas le temps cependant de se réjouir trop longtemps. Ils entendent au loin un brouhaha de plus en plus retentissant. Et bientôt, ils voient arriver une horde de ce peuple prêt à massacrer Conan et ses hommes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On en a vu des crossovers avec Conan mais celui-là est des plus étonnants. Le personnage mythique de Robert E. Howard s’allie avec le personnage de BD, Dragonero ! Ce sont d’ailleurs les co-créateurs de ce fameux puissant chevalier qui vont réaliser cette étonnante rencontre. Pourtant, le récit montre d’emblée que cette amitié prend tout son sens. D’abord parce que les deux personnages sont des héros hors du commun mais aussi parce que cela permet d’ajouter au tableau de chasse du barbare Cimmérien un… dragon ! En réalité, le projet est bien plus dense et bien plus complexe que cela. On est dès le départ soufflé par le fait que les péripéties incroyables et les hauts faits s’enchaînent de façon magistrale. La très intéressante postface explique entre autres que les auteurs sont fans de Howard et de son style si particulier mais était-il besoin de le préciser ? En effet, on a presque l’impression de voir, comme par magie (forcément diabolique par Crom !), une nouvelle œuvre du maître lui-même. Tout est si parfaitement construit, si intelligent et si bien écrit qu’on se croirait dans un récit inédit de Conan. La structure se répète mais construit une véritable aventure : une succession de dangers de plus en plus grands. A chaque fois, on croit nos malheureux héros sortis d’affaire mais ils doivent sans arrêt lutter contre une nouvelle menace plus grande encore jusqu’à atteindre un climax totalement dingue. Un spectacle haut de gamme, transcendé par le dessin de Lorenzo Nuti. L’artiste italien parvient à retranscrire la fureur barbare de l’Aquilonie tout en représentant l’élégance de l’Erondar dans des planches d’une efficacité à toute épreuve. Le comics est donc une véritable pépite… ou plutôt une véritable gemme !