L'histoire :
Peu importe l'endroit, les rumeurs arrivent toujours aux oreilles des personnes concernées. Ainsi, Conan voyage toujours à bord de la Tigresse, avec sa bien aimée Bêlit, lorsqu'il apprend qu'en Cimmérie, sa terre natale, un meurtrier multiplie les meurtres sous son nom. Conan ne peut l'accepter et avec Bêlit, ils se rendent dans la région froide et impitoyable dans laquelle le barbare a grandi. Après plusieurs jours de marche, ils parviennent enfin au village. Conan revoit sa mère qui lui offre un accueil glacial et ne daigne même pas considérer Bêlit, ce qui l'énerve au plus haut point. Conan se rapproche des doyens qui lui décrivent les pratiques de cet usurpateur et de la bande qui l'entoure. Le barbare prend alors la direction vers laquelle le faux Conan se trouve. Bêlit l'accompagne bien évidemment mais à mesure que la reine de la côte noire progresse en terre cimmérienne, celle-ci souffre de plus en plus du froid et du caractère désolé de ses terres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Brian Wood est un scénariste qui bénéficie depuis DMZ d'une vraie côte d'amour de la part de nombreux lecteurs. Multipliant les projets, l'auteur a créé dernièrement le prometteur The Massive et s'est vu chargé de redynamiser des titres au succès établi : Star Wars et Conan le barbare. Dans le cas de cette dernière série, Wood a choisi de revenir aux débuts des aventures du fameux guerrier. Le premier album a su convaincre une toute nouvelle frange de lecteurs, là où les plus anciens n'ont pas été autant emballés. Ce n'est pas avec ce second opus que les avis risquent de changer. En effet, Wood conserve la même narration avec des dialogues issus directement des nouvelles de Robert E. Howard. La vision de ce Conan jeune et inexpérimenté fonctionne parfaitement avec un rythme soutenu et des péripéties permanentes. Dans cet opus, Conan affronte un usurpateur qui massacre en son nom et en sa terre natale, puis il lutte contre un terrible virus qui fait des ravages sur la Tigresse. Loin de l'approche visuelle détaillée des dessinateurs d'antan, ce reboot de Conan le barbare joue la carte de la modernité. Becky Cloonan nous ravit le temps d'un épisode, Vasilis Lolos peine à convaincre avec une approche bien trop irrégulière et enfin, Declan Shalvey démontre sa grande qualité. La colorisation sobre et efficace de Dave Stewart apporte une unité de ton à ses styles différents, mais qui par ce biais s'enchainent bien. Un second opus qui poursuit plus loin cette nouvelle version d'un héros iconique de l'heroic fantasy. A découvrir...