L'histoire :
Une étrange maladie a terrassé la plus grande partie de l'équipage de la Tigresse. Pour sauver Bêlit, sa bien aimée, Conan accepte que des shamans la guérissent. Cela se fera au prix du sacrifice de l'enfant qu'elle portait et qui n'était pas encore connu du cimmérien. Depuis, Bêlit est ravagée et demande à retourner sur sa terre natale, le pays de Shem. Une fois arrivée, elle exige que personne ne la suive et part. Conan passe son temps à quelques travaux manuels mais il ne peut attendre éternellement que Bêlit ne revienne. Le cimmérien laisse alors la Tigresse et les quelques membres encore en vie sur place. Il se dirige dans la même direction, qui le mène vers un immense désert. Sans eau ni nourriture, Conan est éreinté après plusieurs heures de marche sous un soleil de plomb. Un nuage de poussière se soulève et un homme en sort et l'assomme. Le cimmérien reprend conscience au milieu d'une troupe engagés pour prendre d'assaut la forteresse de Ramah en Ram. Conan entend des rumeurs concernant une jeune femme apparaissant tel un fantôme sur les remparts...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En faisant la rencontre de la Reine de la côte noire, le cimmérien Conan a embarqué pour des aventures périlleuses et amoureuses mémorables. C'est en tout cas ce que Brian Wood nous a conté durant les premiers albums. La conclusion de Fureur sur la frontière a laissé Bêlit dans un état psychologique et physique proche de la rupture. Entre la maladie ravageuse et la perte de son bébé, la pirate a du mal à s'en remettre. Le scénariste opte ici pour un retour au pays pour Bêlit mais cette dernière refuse que quiconque l'accompagne, y compris son amant Conan. Le récit en surprendra plus d'un, par les allers retours temporels qu'utilise Brian Wood pour nous emmener sur les champs de bataille. En effet, le héros se retrouve forcé de combattre dans une armée qui cherche à s'emparer d'une forteresse dans laquelle une mystérieuse femme à la noire chevelure et belle comme la lune se trouve. Détermination et courage sans faille seront les maîtres mots d'une quête difficile à gagner pour Conan. Et puis les épisodes où Conan consomme une étrange substance permettent à l'auteur de se faire plaisir en jouant la carte de l'originalité. La narration possède un véritable sens du rythme et est suffisamment moderne pour plaire aux lecteurs non aguerris aux récits de Robert E. Howard. Les dessins sont toujours illustrés par plusieurs artistes. Mirko Colak nous met une belle claque, Andrea Mutti rend une copie fort jolie et Davide Gianfelice offre lui aussi un vrai délice. Cette relecture des aventures de Conan le barbare est toujours aussi réussie.