L'histoire :
Conan marche seul dans une immense contrée désertique. Il ne sent pas la fatigue ni le désespoir car il n’a qu’une seule idée en tête : retrouver l’ignoble Kulan Gath et l’éliminer définitivement. Il n’est pas non plus surpris quand il arrive à Las Vegas. C’est vrai que le décor n’est pas le même que sa contrée hyborienne mais à y regarder de plus près, rien n’a vraiment changé : les hommes sont tout aussi buveurs et mous, il y a des lieux de dépravation et de nombreuses idoles sous forme de statues un peu partout. Pour réaliser sa quête, il sait qu’il lui faut de l’argent. Il doit donc en voler et dans cet endroit, il ne semble pas en manquer. Il repère rapidement une charrette comme il n’en a jamais vu avec des soldats qui la gardent. Son instinct ne le trompe jamais : dans cette époque de lâches et de faibles, s’il y a des gardes c’est certainement pour surveiller de l’or. Il se rue à l’attaque et se débarrasse facilement des soldats. Mais l’un d’eux parvient à l’immobiliser avec une arme de sorcellerie. Une jeune femme intervient alors pour l’aider. Elle s’appelle Nylq et elle veut la même chose que lui : voler. Il va avoir besoin de son aide car le coffre ne peut s’ouvrir avec une simple épée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis que Conan est revenu chez Marvel, les récits sur le barbare hyborien se multiplient. Saladin Ahmed, fan du personnage, s’en donne à cœur joie en propulsant Conan dans le monde d’aujourd’hui et au milieu de nombreux super-héros. Voir un barbare musculeux et quasi nu en plein Las Vegas ou dans une voiture de luxe ne manque pas de piquant. Mais Ahmed parvient habilement à éviter le ridicule en rendant le tout naturel et plutôt cool. Ce ne sera pas tout à fait comme dans la série Savage Avengers puisque cette fois, Conan va souvent se mesurer à certains grands personnages et non s’allier avec eux. L’apparition de quelques super-héros et la confrontation avec l’ombrageux guerrier reste un des moments savoureux et soigneusement amenés. La vraie sorcellerie du scénario réside dans cet étonnant alliage entre hommage aux aventures de Robert E. Howard et style super-héroïque. Le mélange des deux pourrait paraître impossible et pourtant tout s’imbrique parfaitement, tant et si bien qu’on a l’impression de lire une histoire de Howard qui aurait conclu un pacte avec Stan Lee ! Le plaisir gagne en plus en intensité avec les dessins prodigieux de Luke Ross. Digne héritier de Mike Deodato Jr, l’artiste propose des planches de toute beauté, superbement travaillées et avec des personnages plus impressionnants que jamais. Conan ne rate jamais une mission: l’une de ses plus difficiles (sa rencontre avec l’univers Marvel) est un succès éclatant !