L'histoire :
New-York vit de drôles de moments ces jours-ci avec une tempête de neige si puissante qu'elle paralyse toute la ville. Matt Murdock a refusé de partir avec Foggy en vacances au soleil, préférant finir certains dossiers. Alors que la neige tombe à gros flocons, le célèbre avocat décide de quitter son bureau et de traverser ce froid paralysant pour rentrer chez lui. Ses sens sont clairement perturbés par toute l'agitation naturelle qui se déroule autour de lui. Matt ne sent pas venir un voyou qui l’assomme et lui subtilise son argent. Amené par un sans domicile fixe à l’hôpital, il met du temps à retrouver entièrement ses esprits. Il entend notamment quelques étages plus haut, qu'une petite fille attend une greffe de cœur mais que l'hélicoptère devant transporter le précieux organe a eu un accident. La famille a peur que les secours ne parviennent pas à temps. Matt ne se pose alors aucune question et avec l'aide de quelques personnes de l’hôpital, endosse son costume. C'est en petite forme que Daredevil quitte les lieux, sa volonté le faisant avancer le plus vite possible dans des rues jugées impraticables par tous...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est en 1964 que le super héros Daredevil fut créé par Stan Lee. Comme vous savez bien compter, vous vous rendrez compte que cette année, c'est le cinquantenaire du protecteur de Hell's kitchen, l'un des quartiers mal famés de New-York. Afin de rendre hommage à ce personnage légendaire, Panini Comics multiplie les sorties lui étant consacrées. Dark Nights est une série qui a débuté en 2013 et ce, alors que la série continue écrite par Mark Waid remporte tous les suffrages. L'objectif premier est de donner carte blanche à des auteurs, à l'instar d'un Savage Wolverine ou d'un Avenging Spider-Man. Cette série ne durera que 8 épisodes, intégralement présents dans cet album. Tout d'abord, nous avons là une histoire écrite et dessinée par Lee Weeks et qui s'étale sur 3 chapitres. Malgré quelques petites imperfections de narration, notamment au début, l'auteur délivre une prestation purement incroyable. Graphiquement très propre, l'artiste retrouve surtout l'esprit que l'on aime tant chez Matt Murdock, sa volonté de faire régner l'ordre et ses traumas. A de nombreuses reprises, on pense même que Lee Weeks touche au run mythique de Frank Miller sur le Diable de Hell's kitchen, tant les sensations sont assez proches. Une grosse claque d'entrée d'album qui par la suite ne se retrouve pas. Tout d'abord, David Lapham prend la relève le temps d'un one-shot pour le moins atypique où chaque femme rencontrée par Daredevil a droit à son compliment, le tout au milieu d'une aventure joyeusement foutraque. Heureusement, les dessins sont plutôt bons. Jimmy Palmiotti et Thony Silas se chargent ensuite des 5 derniers épisodes et envoient Daredevil faire une team-up avec la fameuse Misty Knight. Le ton choisi est totalement décalé et rappellera les nombreuses productions du scénariste pour la collection Marvel Knights. Dans ce récit, il y a beaucoup d'action et des justiciers qui passent leur temps à se tourner autour. Avec une entrée en fanfare, on aurait aimé que Dark Nights se poursuive aussi bien et se hisse parmi les séries cultes consacrées au personnage. La seconde partie refroidit un peu l'ensemble, même si elle reste néanmoins divertissante mais bien moins intense.
