L'histoire :
Dans une église de Hell’s kitchen, le révérend Bob Cuomo organise une réunion autour de Daredevil et de son influence sur la vie quotidienne des habitants du quartier. Une dizaine de personnes a déjà répondu présent lorsque que débute la discussion. Dès le départ, certains évoquent l’étonnant comportement du super héros lorsqu’après son combat contre le Caïd, il a annoncé être le nouveau chef des lieux. Une femme intervient et prétend que les personnes présentes ont mal interprété le message et qu’il s’agissait surtout d’un avertissement aux criminels de toute sorte. Elle avoue ne pas toujours avoir eu un comportement exemplaire, elle sortait avec un dealer et se complaisait dans les excès, jusqu’à ce qu’elle voit Daredevil à l’œuvre et lui éviter de commettre l’irréparable. Des tensions apparaissent au sein de l’assistance. Tous les participants ont en réalité un lien plus ou moins direct avec Daredevil, mais lequel ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tandem Brian Michael Bendis et Alex Maleev n’en finit plus de surprendre avec la série Dareveil. Après un opus dévoilant la vengeance d’un vieil ennemi de L’homme sans peur, les auteurs livrent un huis clos stupéfiant. Suite à une réunion organisée par un révérend autour du thème « Daredevil est-il une menace au quotidien pour vous ? », les participants échangent autour de la récente déclaration du héros qu'il a faite après avoir défait le Caïd, mais aussi sur son véritable impact dans leur vie. Bien évidemment, Bendis alterne les avis positifs avec d’autres plus négatifs à l’encontre du super héros. Cela permet de découvrir Matt Murdock sous un angle différent et nouveau. Le scénario est vraiment habile et cette suite de témoignages enivre véritablement le lecteur, installant progressivement un véritable suspense. Le fait que chaque protagoniste ait un lien plus ou moins prononcé avec Daredevil est un principe ingénieux qui permet aussi de revoir d’autres événements ou protagonistes en lien avec le héros. Alex Maleev a démontré qu’il était un esthète dans les scènes d’action, durant les volets précédents. Dans cet album où le rythme varie avec les dialogues, il se joue d’angles de vue, de gros plans, pour mieux servir la narration. Le dessinateur rend une fois encore une copie parfaite. Le décalogue est un album véritablement prenant, de ce qu’on ne relâche jamais avant la dernière page et de ceux dans lesquels on se replonge volontiers, gage des ouvrages indispensables !