L'histoire :
Matt Murdock est emprisonné à Ryker’s island, une île de haute sécurité, pour avoir livré sa propre justice sous l’apparence de Daredevil. Pourtant, à Hell’s kitchen, l’ombre du diable veille toujours et les criminels ne commettent pas leurs méfaits tranquillement. Dans sa cellule, Matt ne dort pas. Le bruit ambiant est intensifié par ses dons, l’empêchant ainsi de dormir plus de dix minutes d’affilée. La prison n’est pas vraiment l’endroit le plus hospitalier pour l’avocat, ses ennemis étant tous enfermés ici. Rien d’étonnant donc à ce que certains s’en prennent à lui et l’attaquent. Matt va être placé en isolement pour ses réponses à ces aggressions. Foggy Nelson essaie de son côté de trouver un moyen juridique pour protéger son meilleur ami et associé. Avec l’aide de Dakota North, une détective privée ayant de nombreux contacts, ils se rendent à la prison. Là-bas, ils voient Matt mais à peine sortent-ils du parloir que Foggy est poignardé par un détenu !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est après un long et mémorable run que Daredevil se poursuit avec une toute nouvelle équipe artistique aux commandes. Brian Michael Bendis et Alex Maleev sont remplacés par Ed Brubaker au scénario et la paire Michael Lark – Stefano Gaudiano aux crayons. La conclusion du précédent opus envoyait l’avocat Matt Murdock derrière les barreaux de la prison de Ryker’s island, un lieu où tous ses ennemis se trouvent ! Brian Michael Bendis aurait pu laisser une situation plus compliquée pour un auteur aussi malin qu’Ed Brubaker. Ce dernier surprend d’emblée en ouvrant sur une scène nocturne où l’on voit Daredevil, ou quelqu’un se faisant passer pour lui, se jeter sur des criminels. Qui est celui sous le costume sachant que Matt est en prison ? C’est un des rebondissements que le scénariste installe et il y en a beaucoup d’autres ! Le casting de vilains est bien rempli et l’on notera aussi la présence de « guest » comme le Punisher. Brubaker décrit à merveille la plongée progressive de Murdock dans la violence carcérale et dans une profonde dépression. Michael Lark et Stefano Gaudiano offrent un visuel réaliste très convaincant, qui par instant est impressionnant et se joue d’une colorisation bien trop nébuleuse. Alors que l’on pensait Daredevil sombrer dans une période creuse qualitativement parlant, le résultat est tout autre ! Une nouvelle ère débute et elle commence bien ! Enfin, pas vraiment pour Matt Murdock…