L'histoire :
Matt Murdock a surpris tout le monde en prenant le contrôle de Hell’s Kitchen, à la place du Caïd. Depuis, l’avocat passe les rues et les recoins de celles-ci au peigne fin. En faisant cela, Daredevil repousse les criminels dans les rues adjacentes, ce qui n'est pas du goût de Luke Cage, Peter Parker, Danny Rand ou du Docteur Strange qui lui signifient. Matt est têtu et il pense que sa méthode est la bonne. Il ne tient pas vraiment compte des conseils de ses amis. Plus tard dans la soirée, l’avocat est en compagnie de sa femme, Milla. Au coin d’une rue, un homme l'attend, armé d’un katana. Plus d’une centaine de types le rejoignent l'instant d'après. Matt ordonne à Milla de fuir et se se lance dans un combat ardant où chaque élément a une importance : voitures et poubelles sont ses armes qu’il peut utiliser pour vaincre des adversaires équipés de sabres, de couteaux et de pistolets…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini Comics poursuit la réédition du run génial de Brian Michael Bendis sur Daredevil. Désormais au format souple (collection Marvel Select) et petit prix, les retardataires pourront découvrir tout au long des 260 pages de l'album un récit incroyablement maîtrisé. La grande force du récit est sans nul doute d'emmener une fois encore Matt Murdock dans des états dépressifs et sombres. Si la période Frank Miller reste intouchable en terme de puissance narrative, Brian Michael Bendis l'effleure régulièrement et parvient à hisser son histoire parmi les meilleures consacrées à Tête à cornes. Brisé par les coups du sort et les peines de cœur, Matt Murdock prend des décisions polémiques alors que la dépression le ronge toujours un peu plus. L'univers proposé est en plus extrêmement abordable et devrait à coup sûr convaincre les nouveaux lecteurs de comics ou ceux fraîchement intéressés par la série télévisée de Netflix. Aux dessins, Alex Maleev est toujours aussi à l’aise sur la série. Avec un style étonnamment « granuleux », avec un encrage appuyé et subtil, il démontre sa capacité à illustrer des séquences d’action vives et spectaculaires. Certaines splash pages en mettent plein la vue ! La colorisation de Matt Hollingsworth est parfaite et intensifie l'aspect impressionnant de certaines scènes. Un album qui défonce !