L'histoire :
Depuis la chute du Caïd, nombreux sont les prétendants au poste de chef de la mafia. Hammerhead est celui qui met tout le monde d'accord parmi les criminels. Dissimulé dans un immeuble de l'autre côté de la rue, Frank Castle, alias le Punisher, verrouille sa cible. Prêt à tirer, il est interrompu par Daredevil qui, tel un beau diable, évite que le sang ne coule . Les deux se battent mais Castle finit par s'enfuir. Ce n'est pas la première fois que les deux hommes se croisent et à chaque fois les coups pleuvent. Frank décide de laisser les tensions diminuer entre eux et part chasser les criminels dans d'autres quartiers. Alors qu'il se rend dans un bar, il remarque que le patron est amoché, son fils et sa fille qui font le service aussi. La jeune femme rappelle énormément Maria, la défunte épouse de Frank. Le Punisher attend l'arrivée de deux petites frappes pour sortir son arme mais la serveuse l'interrompt avant tout acte de violence. C'est bien mal connaître Frank Castle qui se débrouille pour suivre ces types et remonte l'organisation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les amateurs de comics indépendant connaissent forcément David Lapham. Auteur de la série culte Stray Bullets, cet auteur complet s'est plutôt consacré ces dernières années à l'écriture de titres archi-gore comme Crossed ou Ferals. Présent de temps à autre chez Marvel, on lui a confié la rencontre entre le Punisher et Daredevil. Il se charge ici conjointement du scénario et des dessins. L'angle choisi par Lapham est intéressant pour ceux qui apprécient les comics un peu vintage. Entre les costumes et autres design des personnages et surtout l'histoire en elle-même, nous avons clairement l'impression de retrouver l'esprit caractéristique de la bande dessinée américaine dans les années 80. Cela est plutôt bien fait et même très efficace si l'on est sensible à cette période. Pour les fans de récits modernes, ce n'est pas certain qu'ils y trouveront autant de qualités. Les échanges de mondanités entre deux héros que tout oppose sont assez sympathiques à suivre et les dessins de Lapham soignés dans l'ensemble. Même si l'on n'a pas là l'album du siècle, il reste suffisamment plaisant pour que l'on s'y plonge sans déplaisir !