L'histoire :
Depuis quelques temps maintenant, Daredevil a réussi à purger le quartier de Hell’s Kitchen de toute criminalité. A tel point que l’insomnie devient sa seule ennemie, le forçant à revêtir le costume de l’Homme Rouge chaque nuit pour arpenter les toits de la ville. Au même moment, New-York est en proie à une canicule historique plongeant les habitants dans une spectaculaire fournaise. C’est dans ce contexte qu’un tueur en série ayant disparu depuis des années décide de revenir terroriser les habitant de la ville qui ne dort jamais. Son nom ? Johnny Sockets. Son mode opératoire ?Retirer les yeux de ses victimes. Au même moment, Matthew Murdock, tout juste sorti du procès qui le désignait en tant que Daredevil, doit accepter une nouvelle affaire. Une certaine Maggie souhaite attaquer en justice ses anciens employeurs, apparemment responsable de l’apparition de son cancer. Mais Matt n’est pas dupe et il est persuadé que l’affaire Maggie est plus énigmatique que prévue. Et l’ombre de son père, Battlin’ Jack Murdock, plane sur un Matthew en proie au doute.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’homme sans peur de Marvel est de retour chez Panini grâce à la collection « Must-Have ». Et aujourd’hui c’est avec Daredevil Father de Joe Quesada que nous remettons les pieds dans les rues poisseuses et mal famées de Hell’s Kitchen. A l'œuvre sur le scénario et la partie graphique, Quesada nous offre un thriller terre à terre bien loin des affrontements cosmiques et spectaculaires que peuvent mener les Avengers ou les Quatre Fantastiques. C’est un polar sombre, un cocktail de meurtres, de combats et de fausses pistes savamment orchestré. Seul petit bémol à l’horizon pour le scénario : l’introduction du groupe des Santériens trop rapide et n'aidant guère à l'avancée de l’histoire. Graphiquement, nous avons le droit à du très bon. Un Daredevil massif et menaçant (pouvant faire penser à l’apparence du Batman de Frank Miller dans The Dark Knight Returns), un trait et des couleurs franches typiques de la période Marvel Knights et un ton et une applique résolument adulte et mature.C’est ce qui représente ce Daredevil Father, la maturité. Celle de Matthew face aux actes répréhensibles commis par son père, celle de Daredevil face à la criminalité présente dans les rues et son statut d’hommes parmi les héros et autres méta-humains. Nouvelle porte d’entrée efficace pour les néophytes et le curieux, prolongation intéressante et captivante pour les fans de Marvel mais avant tout essentiel pour les adorateurs de l’homme sans peur !
