L'histoire :
Il faut s’y faire : Spider-Man n’est plus au milieu des buildings et des gratte-ciels de New York. Désormais, Peter Parker est en Californie à côté de Malibu. Mais il n’a pas le temps de profiter de la plage même s’il aime faire quelques parties d’échec avec son pote. En fait, il travaille sur un gros truc. Utiliser les fréquences et l’eau pour autre chose que détecter des sous-marins. Le but est de révolutionner la médecine et d’isoler des cellules malades. Il a en plus la chance de travailler avec la jeune Crystal Catawnee. Ils ont fait des études ensemble et ils sont véritablement sur la même longueur d’onde. Elle a l’audace et lui le talent pour pousser la science encore plus loin. Il y a aussi quelque chose d’autre qui occupe toutes ses pensées : une pierre étrange aux symboles inconnus. Les inscriptions ont l’air anciennes mais impossible de les décrypter. Il aime à la garder sur lui, même s’il ne sait pas ce qu’elle représente ni à quoi elle sert. Ce qui est sûr, c’est que cette pierre lui fait faire des cauchemars vraiment très particuliers, lui ouvrant un monde encore bien plus flippant que l’intrusion d’un symbiote…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jamais Spider-Man n’aura été aussi loin dans l’irréel et le fantastique. Dans cette histoire très particulière, on sent d’emblée que l’on plonge dans un récit du Tisseur très différent de d’habitude. Pas seulement parce que Peter s’est exilé et vit désormais à Los Angeles. Pas non plus parce qu’il s’est fait une nouvelle amie appelée Crystal. C’est juste que le style super-héros prend des tournures horrifiques et cauchemardesques étonnantes et inédites. Jaime Luis Gómez, alias Taboo (rappeur et ancien membre des Black Eyed Peas), malmène son héros en le faisant tournoyer autour de plusieurs réalités. On est proche parfois des cauchemars à la Stranger Things pour ensuite basculer dans l’univers des contes et des légendes. La magie n’est jamais très loin et ce mélange très hétéroclite se greffe au style super-héros de façon naturelle. Au final, on assiste à un véritable défi pour Peter Parker qui oscille entre utiliser ses pouvoirs face à un Démon imaginaire et faire avancer la science dans un monde irréel… Ce constant paradoxe, bien matérialisé par le symbole récurrent de la spirale, hante le comics et déstabilise. Pour vivre ce « rêve » éveillé, il fallait un bon dessinateur. Juan Ferreyra fait un sacré travail avec son style hachuré et nerveux. Les scènes de cauchemar sont impressionnantes et le côté fantastique surgit à chaque case avec des jeux impressionnants de double page et des couleurs chatoyantes et vaporeuses. Une aventure étonnante pour notre Spider-Man préféré.