L'histoire :
Uatu a le cœur lourd car il doit raconter ce qu’il a vu. Et des choses, il en a vues dans sa longue carrière de Gardien mais il n’avait jamais assisté à une telle tragédie. Parler d’une fin de vie est bien dans l’ordre des choses mais quand elle est si violente, elle est difficile à comprendre et à accepter. Tout a commencé, comme souvent, avec les Quatre Fantastiques. Jane Storm pleure devant le corps de Red. Il va mourir dans ses bras mais il rassure Mme Fantastique : il a mis leurs enfants à l’abri dans la zone négative. Elle doit fuir maintenant car elle est en grand danger. Folle de douleur, elle entend un grand bruit non loin de là. C’est son frère qui a besoin d’aide ! Quand elle arrive sur place, elle est choquée par le spectacle qu’elle voit : le hangar est détruit et leur vaisseau calciné. Johnny est enseveli sous les décombres. Deadpool se redresse, un de ses katanas brisé en mains. Ce mercenaire fou a tué sa famille et il va le regretter. Elle utilise son pouvoir magnétique et fait gonfler sa tête jusqu’à ce qu’elle explose. Le tueur s’écroule, mort. Du moins, c’est ce qu’elle croit jusqu’à ce qu’une lame lui traverse le corps. Deadpool a de sacrés dégâts !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2012, Deadpool massacre Marvel a constitué un tournant dans l’existence du mercenaire sanguinaire et imprévisible puisque c’est l’un des titres les plus populaires du personnage et qu’il a donné lieu à de nombreuses suites et variations plus sanglantes les unes que les autres. Rééditer ce titre sous le label « Must have » prend donc tout son sens. Fini le côté solitaire de Wade Wilson et ses aventures inclassables et à part : cette fois, Cullen Ben, un scénariste qui a travaillé de nombreuses fois sur le personnage, le confronte avec les plus grands personnages Marvel, que ce soit Spider-Man, les 4 Fantastiques, les Avengers ou les X-Men. Le résultat est sans appel : une véritable boucherie ! Bunn fait exterminer de façon impitoyable tous nos super-héros préférés, à tel point qu’on en reste un peu groggy. Il faut dire que Deadpool n’a aucune difficulté pour s’en débarrasser alors même que ces super-héros ont résisté et survécu à tout ce que l’on peut imaginer de dangereux et de terrifiant. Si la pilule est un peu dure à avaler, dites-vous que c’est du cyanure et ça passera tout seul ! A dire vrai, on comprend mal ce génocide en règle tant c’est rapidement expédié et sans aucun état d’âme. Même Deadpool perd de son humour légendaire, même s’il est intéressant de le retrouver changé en serial killer tout droit sorti d’un film d’horreur. Dalibor Talajic se joint à la fête macabre avec un certain style : son dessin est aussi efficace et chirurgical qu’un coup de sabre de Deadpool. Soyons honnête : c’est bourrin et le tout repose beaucoup plus sur l’idée que sur la façon de le raconter. Les auteurs ont cherché à faire sensation et ils ont réussi. Massacre à la Deadpool...