L'histoire :
Bob est un agent de la CIA qui, pour remplir sa mission, doit faire équipe avec Wade Wilson, un mercenaire complètement timbré et connu dans le métier sous le pseudonyme de Deadpool. Afin que ce dernier lui obéisse, Bob n'a pas trouvé mieux que de prétendre que chacune de leurs missions vise à détruire une organisation secrète baptisée Hydra. Pour éliminer leur prochaine cible, Hammerhead, Bob s'infiltre au sein de la mafia Maggia. Assez rapidement, il devient le confident de Bruno, le chef de la sécurité qui finit par emmener l'agent de la CIA dans son lit. Si Bob n'est pas vraiment partant, il sait qu'il doit faire quelques efforts pour réussir son objectif. Deadpool est quant à lui dans l'immeuble et élimine les hommes de main d'Hammerhead les uns après les autres. Le chef de la mafia voit bien que la sécurité part à vau-l'eau et demande à Bruno d'agir au plus vite. La couverture de Bob tiendra t-elle ? Deadpool continuera t-il à découper des têtes inopinément ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme beaucoup de personnages issus de l'univers continu de Marvel, Deadpool a eu droit à sa série Max, une vision plus sombre et violente que celle dans laquelle le mercenaire disert s'éclate habituellement. La Maison aux idées a choisi David Lapham pour narrer les aventures de Wade Wilson. Si le choix peut surprendre, Lapham venant du comics indé, les différents comics de l'auteur et leur aspect aussi barré que parfois malsain, il se révèle judicieux. Qui de mieux pour parvenir à façonner un Deadpool toujours plus fou et qui, au milieu d'un univers toujours aussi taré que lui, en paraîtrait presque normal ? David Lapham compose de véritables odes à la violence. Le mercenaire n'hésite pas un seul instant à tuer et certaines sévices qu'il prodigue ou subit sont pour le moins explicites. L'ensemble ne manque pas pour autant d'humour que ce soit par le biais de répliques cinglantes à souhait ou de rebondissements proprement hilarants. Loin de se prendre au sérieux, le récit offre aux lecteurs avertis un divertissement dans lequel ils pourraient bien perdre l'esprit tout autant que le héros. Kyle Baker se charge des dessins. À l'instar de son scénariste, lui aussi n'est pas connu pour ses titres conventionnels. Son approche très esthétisante ne plaira pas forcément aux adeptes des canons graphiques des comics mainstream mais l'originalité est là. Avec cette édition, vous pouvez à présent lire l'intégralité d'une saga Max aussi particulière que peut l'être son héros.