L'histoire :
Sept astronautes de nationalités différentes sont envoyés en mission dans l’espace. Alors qu’ils s’apprêtent à rejoindre la Terre, l’une d’entre eux remarque une éruption solaire d’une intensité inhabituelle. Les scientifiques atterrés parviennent à l’horrible conclusion de cette observation : c’est la fin du monde, le Doomsday ! Les astronautes avertissent immédiatement la présidente des Etats-Unis de la catastrophe inéluctable qui s’annonce. Cette dernière décide d’avertir la population par un discours télévisé. Une toute petite partie de la planète sera toutefois épargnée. Alors que chacun pense à sa fin et à son éventuelle sauvegarde, les structures sociales se fissurent laissant apparaître des attitudes sacrificielles ou bestiales. Lorsque l’équipe de scientifiques regagne la Terre après le Doomsday, que va-t-elle bien pouvoir trouver sur cette planète dévastée ? Les astronautes parcourent le globe à la recherche de leurs semblables dans un road-trip mouvementé. Une reconstruction est-elle possible quand tout a disparu ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans de John Byrne ne peuvent évidemment que se réjouir de la publication de ce titre par Panini Comics. Doomsday permet de découvrir le scénariste-dessinateur dans un contexte qui n’est pas celui des super-héros habituels. John Byrne livre ici une seconde version d’un récit post-apocalyptique qu’il avait créé en 1975 à ses débuts chez Charlton Comics. Cette première version du récit fut interrompue dès le sixième numéro. Ce récit semble lui tenir à cœur puisque John Byrne offre ici une relecture de Doomsday. Le contexte actuel est évidemment différent puisque l’époque contemporaine regorge de récits du même type à commencer par The Walking Dead et autres séries du genre. Si les zombies n’apparaissent pas dans Doomsday, certains comportements humains rappellent immanquablement les monstres créés par Robert Kirkman. Malgré quelques bonnes idées, Doomsday souffre d'un défaut majeur : c’est la rapidité du récit qui ne permet pas tout à fait au lecteur de s’installer dans l’histoire et qui aurait mérité un développement plus lent. Si le premier épisode est vraiment prometteur, la suite s’enchaîne beaucoup trop vite et nous laisse sur un sentiment de frustration alors que de réelles bonnes pistes restent inexplorées. La fin laisse même présager une suite ce qui permettrait de ne pas laisser le lecteur sur sa faim et de creuser davantage les relations entre les personnages. Sur le plan graphique, le dessin de John Byrne n’a rien perdu de sa magie et les fans retrouveront avec bonheur le style du maître. Doomsday est un récit divertissant et imparfait, destiné avant tout aux fans complétistes de l'artiste.
