L'histoire :
À l'origine, Elektra avait été engagée par la guilde des assassins pour tuer un des leurs, un traître surnommé Cape Crow. Depuis qu'elle l'a débusqué, la kunoichi le protège lui, mais également Kento Roe et celle qui se fait appeler l'Intermédiaire. Durant des jours, ils fuient et affrontent de nombreux ennemis dont Blizzard, Jack O'Lantern ou Whiplash qu'ils parviennent à vaincre. Pourtant, il en reste un qui, malgré ses graves blessures, est prêt à tout pour se venger : Lady Bullseye. Elle accepte de tester un produit inconnu mais qui, en plus de cicatriser ses plaies et de soigner ses blessures les plus profondes, lui octroierait une puissance supplémentaire. Alors qu'Elektra et ses compagnons atteignent les abords d'une de leurs planques, ils sont attaqués par la Société du Serpent. Ceux-ci sont coriaces mais une fois encore, ils ne parviennent pas à stopper Elektra. Une fois à l'intérieur, ce n'est plus la même chose car Lady Bullseye est là, dotée d'une étrange faculté lui permettant de transformer son corps en fumée pour éviter les blessures mortelles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La plus célèbre assassin de l'univers Marvel a beau apparaître régulièrement dans différents comics de l'éditeur, elle n'a pas souvent eu le loisir de bénéficier de séries à son nom. Si Frank Miller a mis en valeur les talents de cette dernière dans des sagas mythiques, il aura fallu plus de deux décennies pour que l'on revoie Elektra dans une série à sa mesure. Le scénariste Haden Blackman a choisi durant une dizaine d'épisodes d'opposer l'ex-petite amie de Matt Murdock à la guilde des assassins, l'organisation criminelle suprême du genre. Si le premier album faisait au début le lien entre les différents événements du Marvelverse vus à travers les yeux de l'héroïne avant qu'elle ne se lance dans sa mission, ce second opus se concentre uniquement sur le combat contre cette fameuse guilde. Les combats sont bien fichus et leur découpage très efficace. Haden Blackman relance en permanence l'intérêt par le biais de rebondissements toujours bien amenés. Parmi les bonnes surprises, le scénariste a la bonne idée de ramener sur le devant de la scène l'un des ennemis les plus charismatiques (et increvables !) de l'univers Marvel. Le ton se distingue aussi de celui des autres séries habituelles dans le mainstream par son petit côté onirique. Cette fois-ci, les auteurs mettent en scène une créature mystique qui en ravira plus d'un. Du côté des dessins, le plaisir est moins grand que sur le premier album. La raison est très simple puisque les deux premiers chapitres ne sont pas illustrés par Mike Del Mundo mais par Alex Sanchez. Si le résultat n'est pas mauvais en soit, le style est bien trop différent et l'on y perd l'atmosphère voluptueuse et poétique de Mike Del Mundo. Heureusement, celui-ci revient pour croquer les aventures d'Elektra jusqu'au terme d'une saga qui a su nous enchanter d'un bout à l'autre. Grâce à cette mini-série, nous aurons eu deux confirmations : la première est incontestablement que le talent de Mike Del Mundo est immense et qu'il nous tarde déjà de le revoir à l'œuvre et la seconde est qu'Elektra est une héroïne qui mérite d'avoir régulièrement des récits à sa gloire.