L'histoire :
Les mauvaises nouvelles pleuvent, alors que l’invasion Cotati prend de l’ampleur. Sur Terre, en effet, Captain America peine à rassembler les humains. Mais la situation n’est guère plus simple dans le vaisseau de Hulking. Les Krees et Skrulls ne sont pas d’accord sur les méthodes employées et les vieilles rivalités remontent vite à la surface. De quoi inquiéter Captain Marvel qui ne sait plus trop où se situer au milieu de toutes ces complications. L’absence de Hulking et de la conseillère Kree Tanalth n’arrange rien. Cependant, le jeune chef de l’Alliance revient et se montre cette fois déterminé. Il doit prendre ses responsabilités et diriger comme un véritable souverain. C’est pourquoi il prend la décision de construire le fameux bûcher, la seule arme qui pourra arrêter les Cotati. Si la guerre ne les neutralise pas, ils allumeront le bûcher qui détruira le soleil et engloutira cette mauvaise herbe à jamais. Carol Danvers est furieuse et refuse de laisser planer cette menace sur la Terre. Le débat devient houleux, à tel point qu’elle doute même de la véritable identité de Hulking. Elle brandit son marteau d’Accusatrice devant la salle médusée. Elle demande qui est cette personne qui se tient devant elle. Il s’agit bien de Hulking, mais son acte de défiance risque d’avoir de lourdes conséquences...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le mega event Empyre touche à sa fin avec cet avant-dernier tome. Comme l’opus précédent, cet album (qui possède deux versions avec une variant cover) mélange la série régulière et deux mini-séries. Et comme des lianes qui s’emberlificotent, les récits se mêlent habilement, or tous ne sont pas de qualité égale. La partie sur la Terre Sauvage manque cruellement d’intérêt mais le reste vaut sacrément le détour : notamment la suite de Captain America en mode commando contre des monstres de plus en plus effrayants ; mais aussi le passé du Spadassin, superbe allégorie de la lutte entre l’humain et la Terre. En effet, la guerre que livrent les Cotati est une parabole bien à la mode : la nature se venge de l’homme et reprend le pouvoir. Autre élément dans l’air du temps : nous assistons au premier mariage homosexuel chez Marvel avec, l’air de rien, une très belle peinture de l’amour et un hymne à la tolérance. Le vaste crossover déployé est maîtrisé de main de maître, avec des combats impressionnants, des rebondissements en-veux-tu-en-voilà et des menaces de plus en plus grandes. Imaginez un peu : soit les Cotati prennent possession de la Terre, soit il faut détruire le Soleil et par conséquent la Terre pour les arrêter... Parfois, la série régulière traîne un peu en longueur, mais elle reste très agréable à suivre. Au dessin, on alterne entre l’excellent, avec Valerio Schiti (la star du projet) et le moins bon dans un style plus « grossier », avec Ariel Olivetti et Carlos Magna. Préparez-vous pour un final qui s’annonce forcément explosif.
