L'histoire :
Le 14 février 2003 est un jour mouvementé pour le maire de New York, Mitchell Hundred. Sa relation avec Suzanne ne progresse pas et la marche contre la guerre en Irak risque d’être mouvementée à cause de menaces terroristes. Tard dans la soirée, il reçoit un appel de Journal, sa conseillère jeunesse, qui lui annonce démissionner pour participer à la manifestation. Le lendemain, la foule est présente et un incident a bel et bien lieu : du gaz ricin est projeté, faisant quatre morts et plusieurs blessés graves, dont Journal. Les heures qui suivent montrent une augmentation de la violence… Ainsi un chauffeur de taxi sikh se fait agresser par deux individus qui le pendent à un lampadaire, le prenant pour un musulman. Pour le maire, il est or de question de rester immobile face à ces évènements. Les grands moyens sont mis en place : les deux criminels sont arrêtés très vite. Les bavures policières s’accumulent aussi lorsqu’un individu en tentant d’échapper à un contrôle de police se fait tirer dessus. Le commissaire Angotti avait annoncé au maire que s’il réutilisait ses pouvoirs, elle le mettrait en prison. Mais devant la complexité de l’affaire du gaz, elle est prête à faire une exception…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au bout de 4 tomes, cette série demeure étonnante. Le mélange assez inédit super héros et politique fonctionne à merveille, grâce au scénario dense de Brian K. Vaughan. Les thèmes sont en phase avec l’actualité de l’époque : les manifestations contre la guerre en Irak. Le racisme anti Islam ayant sévi dans tous les Etats-Unis. En tant qu’élu indépendant, Mitchell Hundred prend ses décisions de façon libre et il est assez étonnant de le voir piocher dans un camp comme dans l’autre les idées qui lui conviennent. Le récit gère toujours plusieurs fils narratifs : la période où Mitchell était l’Illustre machine (1999 à 2001), sa carrière de maire (2003) mais aussi le moment où il rencontra Jack Pherson (2001). Le scénariste connaît bien cette technique de narration, puisqu’il utilise la même sur la série télé à laquelle il participe : Lost. Au niveau des dessins, Tony Harris réalise une participation toujours aussi convaincante. Son travail sur les cadrages fonctionne à merveille, tant il est dynamique. La vision de l’avion se jetant sur la deuxième tour est véritablement effrayante. Pour la première fois depuis le début de la série, le dessinateur est secondé sur deux chapitres par l’expérimenté Chris Sprouse (Tom Strong avec Alan Moore) qui colle parfaitement à l’esprit de la série. Une série vraiment intéressante, qui se joue des codes pour mieux nous divertir. Que demander de mieux ?