L'histoire :
2002, Mitchell Hundred vient de faire une réunion sur le budget municipal de New-York et sa volonté de diminuer la criminalité passe par l’élimination progressive des peep-shows dans certains quartiers. Il n’a que faire des demandes de certains et se rend auprès d’une voyante dont on lui a vanté les mérites. Celle-ci lui annonce avoir prévu l’accident du 11 septembre et que l’Illustre machine devrait réapparaître par la suite. En sortant, Mitchell se dit que cela ne se peut et demande à ce que le premier endroit qui soit fermé soit celui-là. Plus tard, le maire a la surprise d’être tiré au sort pour être juré lors d’un procès assez particulier : une cliente d’un restaurant aurait retrouvé des matières fécales dans son repas. Pendant les délibérations qui s’attardent assez longuement, un nouvel héros fait son apparition et se réclame de l’Illustre machine. Seulement, il est hors de question qu’un pseudo justicier fasse sa loi. Le commissaire Angotti charge alors ses agents de le débusquer, mais c’est finalement le garde du corps de Mitchell et son vieil ami Kremlin qui découvriront sa véritable identité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin la suite de cette excellente série ! Avec un scénario dense et bien fichu, ainsi que des dessins expressifs, ce tome confirme les espoirs placés en lui. Le scénario est toujours aussi intéressant, les dialogues sont parfaitement ciselés et apportent une petite touche d’humour ici et là. L’aspect super héros est maintenant devenu une composante indispensable. On apprécie notamment que la résolution des problèmes ne se fasse pas nécessairement grâce à eux. Dans le même genre, le scénariste préfère approfondir ses personnages plutôt que de diluer son histoire sous des hectolitres d’action. On s’en rend d’ailleurs bien compte dans les deux derniers chapitres, où Mitchell rend visite à sa mère disparue le jour de son accident. Plus la série progresse, et plus certains personnages deviennent profondément attachants. Les dessins sont quant à eux toujours d’aussi bonne facture et l’on apprécie la constance dont fait preuve Tony Harris. Ses cadrages sont réalistes et même cinématographiques par moment. Une nouvelle confirmation du talent de ces auteurs, qui arrivent à créer une série passionnante, aux mystères savamment entretenus. Une très bonne série.