L'histoire :
Reed Richards s'est penché sur une nouvelle expérience, au point de s'isoler dans son laboratoire et laissant pour unique consigne de ne pas le déranger. Cela fait maintenant un long moment qu'il s'y trouve et les autres membres des Fantastic Four ne savent plus vraiment quoi faire. Ben Grimm, alias la Chose, s'est ainsi rendu à Yancy Street où il essaie de prêter main forte aux sauveteurs suite à une catastrophe. Ceux-ci l'accueillent bien mal, le poussant même à ne pas intervenir. Dans l'océan Atlantique, un ouragan se fait de plus en plus puissant. Stanley s'approche doucement de New York. Sue est, elle aussi, un peu décontenancé par l'attitude de Reed. Celui-ci la délaisse franchement et si, lorsqu'il n'est pas dans cette phase scientifique proche de l'autisme, il est un mari aimant, il est trop absent. Elle s'inquiète de plus en plus pour lui et laisse même Namor se rapprocher un peu trop d'elle. Alors que Ben est revenu au laboratoire, il trouve un Fatalibot qu'il explose à coup de poing. La tête de la machine n'est pas détruite et l'invective. Alors que la Chose saisit une partie du corps mécanique détruit à l'instant, celle-ci se retrouve téléportée en Latvérie, au côté du véritable Docteur Fatalis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Célébrant dignement ses 20 années d'existence, les éditions Panini Comics ont lancé en 2017 une vague d'albums majeurs provenant de la Maison aux idées en leur accolant des couvertures inédites réalisées spécialement pour l'occasion. Pour la saga Fantastic Four - 1234, c'est Denis Bajram, artiste de la série culte Universal War One qui nous dévoile un Fatalis tenant un Reed Richards passablement vidé. Impressionnante, cette couverture rend formidablement hommage à la fameuse série et résume assez bien l'ambiance qui sied à cet album. En effet, l'histoire imaginée par Grant Morrison nous montre un groupe dans lequel les relations sont de plus en plus tendues. La faute en revient à Reed, leur leader, qui passe plus de temps dans son laboratoire qu'avec les autres membres. Dans l'ombre, leur ennemi le plus notable, Fatalis, tire les ficelles. Même si Grant Morrison a déjà écrit de biens meilleurs récits, 1234 a un côté envoûtant de par le malaise régnant entre les personnages et les possibilités qui s'offrent à eux. L'arrivée de Namor dans le rôle d'amoureux de Sue va t-il provoquer un schisme au sein du couple ? Les idées sont là et l'histoire se suit fort bien, notamment grâce aux formidables planches de Jae Lee. Son style réaliste et pointilleux fait des merveilles et la colorisation toujours très juste de Jose Villarubia apporte un supplément indéniable au visuel. Pas forcément le meilleur récit jamais conçu autour des Fantastic Four, l'ouvrage n'en reste pas moins intéressant et à découvrir absolument.