L'histoire :
Notre histoire commence avec la jeune Lauren Thomas, une étudiante étant tombée sous le charme de Matthew. La vie suivant son cours, Lauren et Matthew s’aiment et la jeune femme semble réellement heureuse et souriante. Jusqu’au jour où le destin lui ouvre une porte, celle de débuter une carrière de mannequin à l’international. Devenu l’égérie des plus grandes marques, Lauren s’est peu à peu détachée de son ancienne vie en se séparant de Matthew. Mais voilà, la sublime rousse aspire à un retour d’une vie plus terre-à-terre aux côtés de son amour d'antan. De fil en aiguille, et de mauvaise décision en mauvaise décision, Lauren va faire la rencontre d’une succube devant trouver des personnes au désir débordant pour redonner vie à son peuple. Le pacte est simple : un envoyé divin réalise tous les désirs d’une unique personne le temps d’une année pour faire naître de ses fantasmes un fruit d’ambroisie conférant aux dieux leur immortalité. Jusqu’où ira Lauren pour oublier son passé et libérer ses pulsions ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’excellent Harleen et le chef d'œuvre Sunstone, Stjepan Sejic revient en grande forme avec une romance fantastique à l’univers plein de succubes et de cupidons avec Fine Print. Bienvenue dans un monde où désir et envie riment avec sensualité et laissez-aller. Et encore une fois, le pari est réussi, haut la main ! Sejic magnifie ses personnages et les relations entre les protagonistes avec un érotisme élégant (et parfois très coquin) et sans jamais froisser le public de par son approche de la sexualité et de ses pratiques. Mêlant cette fois-ci fantastique et réel, l’auteur s’amuse à compléter la mythologie créée par sa compagne dans Punderworld en ajoutant au lore des créatures divines interférant pour leur survie dans les affaires humaines. Côté graphique, c’est encore du très bel ouvrage avec un détail certain apporté aux corps et à leurs expressions. L’héroïne Lauren rappelant parfois la Harleen Quinzel développée dans Harleen : une jeune femme en proie au doute et cédant peu à peu à ses envies, pulsions, désirs et fantasmes. Le tout magnifié par une utilisation des couleurs néons dans le monde fantastique et quelque chose de plus terne dans notre dimension comme pour souligner l’ennui de la routine et la peur de se dévoiler dans un monde régi par des règles trop strictes. Toutefois les incursions dans le monde divin sont parfois anecdotiques et ne servent qu’à étendre la mythologie de ce monde souterrain sans soutenir le parcours de Lauren. Bien que cet univers se révèle en fin de compte assez important dans l’odyssée de la belle rousse, nous aurions peut être préféré qu’il aille à l’essentiel pour nous laisser plus de scènes du monde réel. Premier volume d’une série qui s’annonce enchanteresse et somptueuse (toutefois sans égaler Sunstone), Fine Print est une nouvelle pépite à découvrir de toute urgence.