L'histoire :
Il attend avec son famas mais le temps commence à être long. Ils font quoi bon sang ! Fury contacte l’équipe « Broadway » et annonce qu’ils vont devoir mettre la gomme et attaquer sans se retenir. Mais le capitaine Foster n’est pas de cet avis. Il lui ordonne de temporiser car il faut encore bien observer les environs pour mieux juger de l’intervention à accomplir. Fury ne l’écoute pas et lance le compte à rebours. « 10-9-8-7-6-5-4–3-2-1 » et c’est l’enfer qui se déchaîne ! Il balance une grenade pour commencer l’assaut. Fury court et tire sur tout le monde. Une balle dans la tête pour chacun des Viets. C’est pas compliqué la guerre : suffit d’être rapide et efficace ! Il rentre ensuite avec fracas dans le dépôt qu’ils observaient. La encore, pas de quartier. Les soldats font un véritable carton ! Son oreillette lui indique que quatre unités se ramènent dans leur dos. La mitrailleuse de l’équipe soutien rugit et les Viets sont fauchés avant même d’atteindre la porte. Au bout de quelques secondes, le ménage a été fait : plus d’ennemis, plus de danger ! Le capitaine rapplique et laisse éclater sa colère. Fury n’était là qu’en observation et il n’avait pas à prendre des décisions d’autant que Foster était le commandant de cette opération. Fury fait mine de ne pas l’entendre et il se dirige vers l’extérieur. Il reste encore quelques salopards au sol, qui râlent suite à leurs blessures. Des sous-fifres de l’Hydra. Ils ne méritent pas de vivre et Fury utilise ses dernières munitions. Nul doute qu’il risque d’être convoqué par les Big boss pour son opération expéditive.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini réédite deux titres de Garth Ennis consacrés à Nick Fury. Mais pas le Fury que tout le monde connaît dans les films du MCU incarné par Samuel L. Jackson. Pas même celui qu’on a souvent lu dans les comics Marvel. Non, un Nick Fury façon Garth Ennis ne pouvait qu’être irrévérencieux, dingue et violent. On retrouve dans ces deux récits du début des années 2000 ce qui passionne véritablement le scénariste irlandais : le récit de guerre. C’est particulièrement dans cet exercice qu’il se sublime, que ce soit dans la parenthèse du passé de Custer dans Preacher ou dans Battlefields. Ici, on se régale à suivre les débuts de Nick Fury qui met la main dans le cambouis, mitraillette à la main et cigare vissé à la bouche. Évidemment, les âmes sensibles vont hurler au mauvais goût avec notamment le premier récit où Ennis en fait des tonnes dans le sanglant et le gore. Mais derrière la provocation (qui est presque la marque de fabrique estampillée Ennis), l’auteur dénonce avec force le jeu des grandes puissances qui s’amusent avec les dictatures. Le deuxième récit qui a lieu pendant la seconde guerre mondiale (et qui raconte également comment Fury a perdu un œil) est tout simplement un véritable chef d’œuvre. Ennis offre ce qu’il sait faire de mieux : construire une histoire intelligente et complexe, sous fond de véracité historique, avec un suspense à tordre les boyaux. Les fans apprécieront également de retrouver le duo mythique Ennis et Darick Robertson. Le dessinateur semble adorer représenter les scènes de combat et matériels de guerre et sa mise en page reste spectaculaire. On a même le droit à des petits clins d’œil aux autres séries (Fury jeune a un air de Bill Butcher tandis que Fuckface est l’horrible avatar de Tête de Fion). C'est vrai, la guerre va si bien à Garth Ennis…