L'histoire :
A San Francisco, un homme se fait renverser par une voiture en pleine nuit. Couché sur le sol, celui-ci a les yeux qui brillent d’un bleu fort étrange. Un homme approche alors et appelle une opératrice nommée Aleph, se présentant sous le numéro 288. Celle-ci décroche en lui disant qu’il est bien sur Global frequency. John Starck, alias 288, annonce que l’homme à terre se nomme Janos Voydan et qu’il semble être victime d’attaques. Aleph lui dit qu’elle va s’occuper de son assistance médicale ou aérienne. Une jeune femme est réveillée dans la nuit par un appel sur un étrange téléphone portable. On lui somme de se rendre avec un chopper à certaines coordonnées. A terre, Janos reprend du poil de la bête : il se relève et assomme Starck et la femme l’ayant renversé. L’homme titube alors jusqu’au véhicule le plus proche dont il se sert pour s’enfuir. La Global frequency ne perd jamais sa cible. Aleph a mis sur le coup Misha Norton une spécialiste en satellite. Dans la voiture, les crises de Janos s’intensifient et des traces de radiation sont repérées par les spécialistes de l’organisation de sauvetage qui donnent un délai de 30 minutes avant explosion. Plus loin à Grantchester, une femme nommée Miranda Zero semble diriger toute l’opération à distance. Elle n’est autre que la directrice de la Global frequency…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Warren Ellis, le talentueux scénariste de Desolation Jones et de Transmetropolitan, nous livre une nouvelle série fort prometteuse. Si on est rompu aux habituelles histoires de super héros ou encore d’agents spéciaux surpuissants, il s’agit ici d’une organisation indépendante de toute pression militaire ou gouvernementale, sous l’égide d’une femme, Miranda Zero. Celle-ci a su s’entourer de plus d’un millier de spécialistes dans tous les domaines ou professions. Ces derniers livrent leurs expériences à un moment donné afin de sauver des innocents de drames en puissance. Ainsi, la Global fequency s’avère plus performante que les S.W.A.T. sur les prises d’otages et que Jack Bauer de 24h chrono lorsqu’une bombe nucléaire s’apprête à raser la ville. Toujours bien scénarisé, l’auteur nous ferait presque croire à la réalité de cette organisation. Le concept de cette série est aussi d’apporter à chaque nouveau chapitre, un nouveau dessinateur. Logiquement, le résultat varie beaucoup du début à la fin de l’album. Passant de l’excellent (Jon J. Muth avec ses traits bien épais) au moins bons (David Lloyd), les dessins sont autant d’expériences graphiques que d’histoires aux thèmes extrêmement variés (prises d’otages, virus, projet militaire dérapant…). Pour ce premier tome, l’essai de Warren Ellis est transformé et confirmé même, puisqu’une adaptation télé doit avoir lieue !