L'histoire :
A Berlin, dans un immeuble rempli de policiers, M. Gerrard, chef du MI-6, sous protection rapprochée, se dirige vers l'ascenseur. A l'ouverture des portes, il tombe nez à nez avec Miranda Zero, qui lui annonce en tant que responsable de la Global Frequency, qu’une menace l'attend à l'extérieur. Elle lui présente alors deux membres de son organisation : Grushko spécialiste russe aux allures de colosse et Miss Lau, une chinoise de petite taille mais renommée. Dès l'opération calée, un convoi de limousines sort du building. Après quelques mètres, plusieurs missiles sont tirés et détruisent tous les véhicules… qui étaient en fait pilotés par des télécommandes. La Global Frequency se lance alors à la poursuite des tireurs, Miss Lau a déjà trouvé l'un des terroristes. Armée de son fusil à pompe, elle lui explose le crâne. Réussissant à attraper l'un des agresseurs en vie, Miranda Zero essaie de savoir qui est l'origine de cette attaque et demande à Grushko de lui tirer les vers du nez. Le russe se saisit alors d'une hache et s'apprête à lui broyer les parties génitales, ce qui a tôt fait de dénier les langues du terroriste...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Second et dernier recueil de Global Frequency, la série d'action de Warren Ellis. Le génial anglais nous avait surpris en mettant en scène une organisation de secours constituée de 1001 membres tout autour du monde, chacun étant un spécialiste dans une discipline. Dans ce nouveau volet, le scénariste nous refait le coup en jouant sur tous les styles d'action possible, avec sa dose habituelle de cynisme. On palpite ainsi lors du kidnapping de Miranda Zero ou encore de l'invasion du quartier général de l'organisation. Ces séquences sont intenses, le suspense savamment entretenu. Ellis nous livre également sa vision de la génétique et de la folie qu'elle peut engendrer dès lors qu'on l'applique à l'homme, sous couvert de recherche sur les cellules souches. Sous une allure un brin bourrin, cette série possède donc quelques messages intéressants. A l'instar du premier TPB (recueil aux Etats-Unis), les six chapitres de ce second volume sont illustrés par six dessinateurs différents. Certains s'en sortent bien (Simon Bisley et Chris Sprouse), d'autres impressionnent (Lee Bermejo et Gene Ha). Avec ces styles opposés, on pourrait croire l'ensemble sans unité… cela n'est absolument pas le cas et ce, grâce au coloriste David Baron, qui ajoute beaucoup de cohésion à l'ensemble. Fan d'action, profitez de ce spectacle beaucoup plus subtil qu'il n'y paraît. Please hold the line... gl