L'histoire :
William Gravel ne pensait jamais réunir le Sigsand, un livre renfermant des sorts d'une immense puissance, mais le Sept Mineur l'a pris pour un pigeon. Les choses ont très mal tourné pour le second cercle le plus important des magiciens, car Gravel les a tous éliminés, un par un. Ces fait d'armes lui ont valu d'intégrer le Sept Majeur, qui lui a aussitôt confié deux missions. La première sera de découvrir qui a tué Avalon Lake, la femme qu'il remplace désormais. La seconde est de reconstituer le Sept Mineur. Le voici donc en quête de magiciens dignes de ce nom. Mais ce qu'il ignore, c'est qu'un postulant qu'il a sèchement évincé va prendre une revanche éclatante !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cet album, c'est un nouvel arc qui débute. Gravel est devenu le number one de la magie en Angleterre, en éliminant à peu près tout sur son passage. Le scénariste Warren Ellis négocie parfaitement le premier grand virage de la série. Les 17 chapitres précédents ont fini par un carnage duquel le gros Bill (c'est le cas de le dire) est sorti vainqueur. Voilà, Gravel est le Roi de la magie anglaise. Au passage, ce titre ronflant sonne comme une méthode Coué, ou un camouflet à l'égard de John Constantine - Hellbalzer. Mais la comparaison doit aussi s'arrêter là. Car si Gravel est une série bourrine, elle a néanmoins l'avantage d'être bien écrite. Certes, le titre compte parmi les histoires les moins prestigieuses de Warren Ellis, mais le savoir faire de l'auteur n'est pas contestable. En outre, le scénariste laisse, comme souvent, une grande liberté à son dessinateur, ici Mike Wolfer, qui se retrouve crédité au script, découpant ses planches comme il le souhaite. A l'instar du récit, le visuel n'est pas vraiment original, mais l'efficacité est au rendez-vous. A vrai dire, ces cinq épisodes sont spectaculaires mais ils reposent sur une histoire faiblarde. Même si le soldat-magicien est mis en danger, son rival est caricatural, sans réelle dimension. Heureusement, le point fort de la narration de ces 5 chapitres présents provient surtout du rythme. Tout va très vite et les épisodes flirtent parfois avec le gore. Gravel ne fait certes pas partie de la crème des séries actuelles, mais on reprendra quand même bien un peu de cette Crème anglaise, pourvu qu'on aime les comics défouloirs !