L'histoire :
Dans le comté de Caledonia, dans le Vermont, sur la route 5, les agents Mirchandani et Brew du FBI se rendent à Black Briar où un appel a été lancé par le shérif. Chez le boucher, un véritable carnage a été découvert avec de nombreux corps humains démembrés. Plus tard, ils se rendent au commissariat pour interroger un randonneur qui est tombé sur plusieurs dizaines de têtes au beau milieu de la forêt. Les cadavres s'accumulent mais cela n'a pas l'air de surprendre les deux agents. Ceux-ci travaillent depuis quelques années maintenant sur des affaires similaires, des cas non élucidés et qui longent la route 5. Pour l'instant, les soupçons se portent sur un individu ou une secte mais rien de sûr. Peu après, Brew et Mirchandani se rendent dans un dinner. Un autre corps a été retrouvé. Seulement, un indice pourrait les faire avancer : une pièce de métal ayant servi au massacre. Le propriétaire a été identifié et se trouve dans un bled paumé. Alors que les deux agents descendent de leur véhicule, ils essuient plusieurs coups de feu venant de la maison du suspect...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le nom de Davide Dileo alias Boosta vous dit quelque chose, c'est que vous êtes un fin connaisseur de la scène rock electro italienne. Pour les autres, il s'agit d'un artiste multi-instrumentiste et producteur qui, à l'occasion, écrit aussi quelques nouvelles. Highway to Hell est tiré d'Il Tramontatore et se voit transposé en comics par Victor Gischler, un romancier qui œuvre dans les comics depuis des années maintenant et qui n'est pas connu pour sa subtilité. L'histoire se focalise au départ sur un duo d'enquêteurs du FBI qui tel Fox Mulder et Dana Scully gèrent des affaires non résolues puis, progressivement on découvre le personnage de Dusker, une sorte de gros balaise en armure. Si le personnage intrigue, le récit, lui, devient toujours plus caricatural et frise sur les dernières pages le bordel désorganisé. Les rebondissements s'enchaînent de façon automatique. Très prévisible, l'album joue sur la surenchère en terme de violence. Les créatures apparaissant dans cette centaine de pages frôlent le ridicule et sont une sorte de mélange entre des vampires et les fameux vers de Dune. Pour illustrer l'ensemble, il fallait bien bien deux dessinateurs. Francesco Mattina se charge des flashbacks dans un style photo-réaliste réussi et dans la lignée d'un Clayton Crain et Riccardo Burchielli s'occupe du corps de l'album. Ce dernier délivre une prestation très moyenne, son trait manque parfois de détails et le rendu des monstres est raté. Malgré une bonne volonté évidente et quelques passages plutôt corrects, Highway to Hell effectue une sortie de route non maîtrisé. On préférera fredonner les paroles de Bon Scott sur la musique d'AC/DC un peu plus loin...
