L'histoire :
Décidément, Hulk n’est pas sortable ! Le Mister Hyde de Banner/Jekyll a encore fait du grabuge et les Avengers souhaitent de nouveau le mettre hors d’état de nuire. Mais Banner, conscient de sa dangerosité, décide de prendre les devants en utilisant la technologie du méchant Modock pour faire de Hulk, une sorte de vaisseau spatial. Banner ayant réussi à dissocier son esprit de celui du géant, contrôle, comme un commandant de bord, la créature dont le carburant n’est autre que la colère de Hulk gradué de 1 à 9, l’occasion de mettre des raclées à des ennemis de plus en plus puissants. En effet, Banner va voyager dans les mondes parallèles et se retrouver nez à nez avec un autre Bruce Banner, dans un monde où celui-ci n’a pas subi d’accident et ne s’est jamais transformé en Hulk. Il devra alors affronter le général Ross devenu président des U.S., et lutter avec le fantôme défunt de Betty questionnant sans cesse sa morale.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le run Immortal Hulk de Al Hewing et Joe Bennet, très apprécié des fans, qui explorait le côté body horror de la créature verte, difficile de reprendre le flambeau de ce personnage fascinant. La tâche a donc été confiée au petit génie Donnie Cates qui a le vent en poupe avec ses comics récents Crossover, Payback et Venom. Au dessin, on retrouve Ryan Ottley, le génial dessinateur d’Invincible de Robert Kirkman et son approche fun et très violente des combats. La réunion de ces talents avait tout pour plaire mais la déception est au rendez-vous du premier tome de ce run qui s’arrêtera prématurément, Cates ayant déjà quitté le navire aux U.S. pour des raisons personnelles et Ottley suivant prochainement. En effet, l’idée de Cates de faire de Hulk une sorte de robot géant à la Goldorak (pour les plus anciens) ou à la Jaeger de Pacific Rim (pour les plus jeunes), dont le niveau de rage se contrôle via une manette, est audacieuse sur le papier. Malheureusement, cela donne un récit à deux niveaux avec une aventure dans une dimension alternative et une succession de combats épiques suivant la progression de sa colère. Là où le talent de Ottley explose dans ces planches expliquant chaque grade de rage par des combats époustouflants et divertissants contre un Wolverine géant ou des Avengers zombies, le récit intime de Banner dans l’univers parallèle nous perd et lasse par ses similarités avec les multiples histoires de multivers qui inondent le marché du comics en ce moment. Au final, Hulk l’Ecrasonaute est un tome bourré d’actions mais quelque peu décérébré. A voir où le Colosse de Jade atterrira lors de son prochain voyage…
