L'histoire :
Dans une ruelle sombre, une jeune femme est agressée par une bande de voyous. Daredevil fait alors son apparition et les corrige. Or, il s’agit d’un piège et des forces de police braquent leur arme sur le super héros. Le motif de l’arrestation est la violation de la loi de recensement. Le super héros s’enfuit tant bien que mal et rentre chez lui. Depuis que Matt Murdock est en prison, Danny Rand, porteur du costume d’Iron Fist, se dévoue à porter celui du diable rouge afin de disculper son ami. Le lendemain, il se rend à une négociation d’affaires avec la société Wai-Go mais refuse de faire affaire, la trouvant suspecte. Le soir, il revêt son costume d’Iron Fist et se rend dans les locaux de cette entreprise pour voir ce qu’il en est. Rapidement, il se rend compte que les lieux sont purement fictifs et que personne n’y a jamais mis les pieds. Il est surpris par des hommes armés, les troupes de l’Hydra, qui se mettent à le pourchasser. Danny saute de toit en toit, éliminant ses adversaires les uns après les autres, mais ceux-ci sont nombreux et bénéficient d’un renfort de poids : un mechagorgon…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En remettant au gout du jour de nombreuses séries de super héros comme Captain America, Daredevil ou encore The Authority, Ed Brubaker a su se faire un nom ses dernières années parmi la flopée de scénariste de comics. Son succès obtint même la consécration par plusieurs Eisner awards, notamment pour sa série Criminal et plus récemment Iron Fist. L’histoire qu’il a concocté avec l’aide de Matt Fraction (lui aussi un futur grand) est bien conçue. On suit en parallèle deux trames : celle expliquant comment Danny acquit ses pouvoirs, ses « poings d’acier » (traduction de Iron Fist), et dans l’autre comment il en fait usage aujourd’hui. Malgré un background qui aurait pu alourdir le récit, la lecture est agréable et facile à suivre. Tout est fait pour que les néophytes ainsi que les amateurs du super héros puissent assimiler l’ensemble. Ainsi, on comprend assez vite que ce que l'on appelle le chi est en fait l'énergie psychique contenu en tout un chacun, ce qui n'était pas gagné ! On apprécie également de voir se recouper les trames d’autres comics telles que White Tiger, Filles du dragon ou même Daredevil. Pour illustrer les aventures de ce Bruce Lee des temps modernes, la tâche fut confiée au dessinateur espagnol David Aja, qui nous offre une partition originale. Le découpage est dynamique surtout lors des scènes d’action qui bénéficient d’une grande lisibilité. Voici une nouvelle série fort prometteuse qui (re)commence !