L'histoire :
Reese a besoin de temps pour s’en remettre. Besoin aussi d’aide. Il faut dire que la mort de Moon Knight a été si violente, si inattendue, si terrible. Du coup, elle se confie régulièrement au docteur Sterman qui devient son psychologue. Néanmoins, elle continue de maintenir l’équipe de la Mission de Minuit constituée de Soldat, Tigra, Hunter’s Moon. Et ça commence par ce que voulait Marc Spector : une Shiv’ah. Du coup, de nombreux super-héros prestigieux viennent rendre hommage au corps de le poing de Khonsou. Mais ils n’ont pas servi qu’à cela. Pendant que la Shiv’ah avait lieu, Reese et ses amis avaient besoin de temps. Du coup, c’est Captain America et consorts qui s’occupent d’assurer la sécurité dans la ville. Maintenant qu’ils ont terminé le rituel, il est temps d’intervenir sur les affaires courantes. Cela démarre par deux monstres, M. Grimace et M. Sourire qui font des siennes. La Mission de Minuit a du boulot mais ils veulent montrer qu’ils peuvent remplacer Moon Knight.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Moon Knight a connu bon nombre de déboires et de destins funestes. Jed Mac Kay se charge de ses aventures depuis quelque temps avec le même dessinateur Alessandro Cappucio. Cette nouvelle série tente de relancer la série du personnage avec tout de même un sacré changement : Moon Knight est mort ! Le cliffhanger précédent pourrait être une fin définitive mais c’est mal connaître le Poing de Khonsu. Malgré tout, Mac Kay insiste sur ce terrible événement en alternant subtilement scènes de recueillement et scènes d’actions. En effet, il a la bonne idée de placer les amis de Marc Spector dans le bureau d’une psychologue. Ces passages d’introspection sont des moments forts, qui permettent de magnifier l’image éteinte de Moon Knight. Le super-héros plane sur cet album comme une ombre et n’a finalement jamais été aussi présent que depuis qu'il est mort. Pour trancher avec ces instants calmes et sensibles, on découvre la vie de la Mission de Minuit sans Moon Knight. L’action ne manque pas, d’autant qu’un événement choc va secouer l’intrigue. Cette suite, un peu courte mais plus que prometteuse, permet surtout de retrouver le superbe travail de Cappucio. Le jeune artiste italien a vraiment un sacré coup de crayon avec un trait élégant et raffiné. A mi-chemin entre le dessin de Jorge Jimenez et Olivier Coipel, le graphisme assure un spectacle marquant, d’autant que les couleurs de Rachelle Rosenberg, spectrales, sont sublimes. La Lune ne s’éteint jamais…