L'histoire :
Un homme mystérieux parcourt un long désert sur sa monture, une mule. Celle-ci est fort particulière puisqu'en plus de porter une visière, elle est douée de parole et a un nom assez difficile à porter : Lord Evilyn Dunkirk Winniferd Esq III. L'homme en question est un ancien moine Shaolin, devenu Cowboy, et qui est mystérieusement devenu la cible de beaucoup de mondes. Au détour d'un rocher, John, Juan et Jon s'apprêtent à tirer sur le cavalier, mais ce dernier les élimine. Un peu plus loin, le Shaolin Cowboy se retrouve au milieu d'une centaine d'hommes armés. Il descend alors de sa monture en faisant une cabriole, et d'un geste très vif sort et rentre son katana sur un homme plus menaçant que les autres. Il lève doucement sa jambe et frappe rapidement le cou. Une fine tranche de chair se dégage avant que la tête tombe. Tout le monde se rue alors sur le Shaolin Cowboy, mais il se défend avec une véritable aisance et multiplie les morts. Arrive alors une nouvelle menace : un crabe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y avait longtemps que l'on avait pas vu de véritables titres ou séries de Geof Darrow ne concernant pas Matrix (il a participé au comics mais aussi au lead-design des films). Le créateur de Big Guy and Rusty the boy robot nous propose ici de suivre une nouvelle aventure où humour, action, kung-fu et ultra violence se côtoient pour le meilleur. L'histoire de ce mystérieux Shaolin Cowboy est certes simpliste : le héros ne peut être plus mystérieux, car on ne connaît rien de lui. Mais l'ensemble est tellement décalé et drôle que l’album se lit avec plaisir. Le plus marquant se trouve certainement dans le visuel du dessinateur, fin, détaillé et qui prend de l'espace. Ainsi, une planche gigantesque s'étale sur pas moins de 10 pages ! Le rendu est explicite et le sang coule à flot… Ces scènes exubérantes s'en trouvent très drôles, la projection du Roi Crabe sur plusieurs cases rappellera aux fans de l'auteur quelques séquences de Hard Boiled. Les frères Wachowski participent aussi à la fête en créant les dialogues de la page 35, qui sont d'ailleurs d'un subtil second degré. Attention, ce titre ne plaira pas à tout le monde, mais son humour et son aspect violent en font une lecture étonnante, un défouloir de qualité !