L'histoire :
Depuis quelques temps, Mark Curry, externe en médecine, fait des rêves pour le moins étranges. Il se voit affronter des hordes de monstres avec un autre homme en combinaison, devant des robots géants. Comme à son habitude, Mark n’y prend guère d’importance. Jusqu’au jour où un type ressemblant à celui de ses visions vient à sa rencontre et lui annonce qu’il possède des pouvoirs spéciaux. Mark préfère écourter la conversation. Le soir, de retour chez lui, il n’a pas le temps de se délasser que ce même type frappe à sa fenêtre. Ike Harris, c’est son nom, lui demande de se rappeler qui il était… et le laisse cogiter. A l’extérieur, Ike se fait alors agresser par 2 hommes qui lui jetent une bombe au visage. Il se retrouve à l’hôpital, où il croise logiquement à nouveau le chemin de Mark ! Harris lui explique alors plus amplement de quoi il retourne : la Terre serait surveillée par des êtres gigantesques, les Célestes, qui viennent régulièrement observer l’évolution des espèces. Afin de protéger les humains de monstres appelés Déviants, les Célestes créèrent une espèce humanoïde bénéficiant de pouvoirs spéciaux. Or, Ike re-confirme à Mark qu’il est l’un d’entre eux : un Eternel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Eternels ont été créés en 1976 par Jacob Kurtzberg, plus connu sous le nom de Jack Kirby chez Marvel. Cette nouvelle tentative de relancer leur univers est ici patronnée par Neil Gaiman, un scénariste anglais, auteur entre autre de la saga Sandman (chez Delcourt et Panini) et John Romita Jr (Daredevil, Ultimate Spiderman). Les dessins de ce dernier sont réussis mais s’avèrent un brin trop classiques pour être véritablement marquants. Ainsi le design de certains personnages est banal et manque d’audace. L’exemple parfait étant Ike Harris, un blond bien trop fade, ou encore Circé et sa frange dissimulant ses yeux. Par contre, l’apparition du personnage d’Iron Man – déjà dessiné par Romita Jr d’ailleurs – est fort bien mis en scène. Le rendu final est donc correct mais loin d’atteindre un niveau exceptionnel. Le scénario de Neil Gaiman est en revanche plus intéressant. L’auteur accentue habilement la psychologie de personnages tels que Mark Curry, afin de mieux partager sa montée en puissance. Le côté traque et torture subit par Ike Harris, également bien vu, vient étoffer ce qui aurait pu n’être qu’un comics classique sur les super héros. De par sa narration intéressante, ce 1er tome des Eternels se lit sans déplaisir.