L'histoire :
Au sortir de prison, Henry James accepte les doléances de son beau-père et de sa mère, en travaillant dans leur société, Bug-Bee-Gone, qui détruit et raque les différents nuisibles. Il est confié à un expert du métier, A.J., un type portant des lunettes de soleil en permanence, doublé d’un pervers notoire. Les premières missions sont d’emblée rythmées : la première est la chasse d’un rat de grosse taille qui manque de peu de blesser un bébé. Dans la seconde, Henry explore un grenier dans lequel un raton-laveur a trouvé refuge. L’animal effrayé va se jeter sur le débutant qui va alors saisir son ventre et lui arracher tripes et boyaux, retrouvant quelques-uns des réflexes qu’il avait en prison. Les autres collègues d’Henry ne sont pas non plus très normaux… A.J. se pique avec un produit anti-cafard, Kevin adore manger des insectes, tandis que Stretch est un pseudo intellectuel philosophe. Une nouvelle journée débute alors pour Henry, qui va apprendre à connaître son partenaire de travail. A.J. lui explique que certaines femmes ne peuvent s’offrir les services de leur société, mais contre une partie de jambes en l’air, celui-ci est toujours prêt à rendre service…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir initialement débuté le dessin de Walking Dead avec Charly Adlard, Tony Moore s’est lancé dans une nouvelle série des plus originales. Les Exterminateurs nous proposent de suivre Henry James durant son quotidien et surtout son travail d’expert en élimination d’insectes et autres nuisibles. On peut dire que le scénario développé par Simon Oliver est surprenant : on a l’impression de lire une machine bien huilée dont les attenants sont déjà définis. Ce type d’histoire pourrait sembler saugrenu de prime abord, mais le traitement et les rebondissements sont vraiment bien trouvés. On ne peut également s’empêcher de frémir lors de séquences volontairement chocs, comme celle du petit garçon qui se réveille dans une pièce entièrement recouverte de cafards, ou encore la découverte des macchabées. Cette virée parmi les nuisibles s’avère aussi très drôle, les exterminateurs en question sont totalement barrés, A.J. en est effrayant de bêtise ! Les planches, très réussies, assurent un minimum syndical de séquences gores. Etonnant, ce premier tome des Exterminateurs est conseillé à tous les amateurs de lectures originales appréciant les séquences chocs, l’humour noir et les cafards.