L'histoire :
A Los Angeles, un groupe criminel du nom du « Cercle », composé de surhumains, tient la ville sous sa coupe. Un jour, leurs enfants, bénéficiant de pouvoirs eux aussi, se rebellent contre leurs géniteurs afin de rendre le calme et la justice. Depuis, ils font tout pour qu’aucune autre organisation criminelle ne leur succède et se font appeler les Fugitifs. Dans leur base, une des machines servant le temps se met soudain à fonctionner. En descend une jeune femme qui se retrouve face à face avec elle-même, et se nommant Gertrude. Celle-ci leur annonce alors que le futur doit être changé car un dénommé Victorieux tue petit à petit tous les surhumains, mais s’attaque aussi à la population. Avant de mourir des blessures occasionnées avant son départ, la Gertrude du futur tend une photo de celui qui deviendra ce dangereux individu, Victor Mancha. A l’Eglise de la Sainte Trinité, se tient la conférence d’une nouvelle société baptisée Excelsior. Michiko et Phil expliquent à un parterre de quelques personnes l’intérêt de les rejoindre : utiliser leurs pouvoirs spéciaux afin de gagner de l’argent en remplissant des missions. Une nouvelle arrive d’ailleurs et le mystérieux commanditaire voudrait mettre la main sur Victor Mancha…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Baptisée à l’origine Runaways, cette série possède plusieurs cycles. Le premier d’entre eux nous montre le combat entre des parents criminels et leurs enfants qui veulent rétablir l’ordre et la justice. Le présent recueil nous narre l’après-guerre des générations et la lutte pour le maintien de cette paix. D’emblée, nous pouvons préciser que ce tome, qui contient 12 chapitres, peut se lire sans avoir lu la précédente itération, ce qui s’avère plutôt une bonne nouvelle, tant celle-ci est à l’heure actuelle indisponible. Au scénario, Brian K. Vaughan, le prolifique auteur de Y, le dernier homme et d’Ex-Machina (chez Panini) propose plusieurs histoires. La première partie s’intéresse à une gigantesque course-poursuite entre deux équipes pour mettre la main sur Victor. Intéressante, rythmée, cet hallali installe parfaitement l’ambiance comico-fantastique de la série. La suite est par contre plutôt moyenne et seuls les derniers chapitres viennent redonner de l’intérêt à la lecture. Au niveau des dessins, le rendu des planches est différent selon les personnes qui s’en occupent. Ainsi le travail d’Adrian Alphona s’avère très bon, avec des traits assez fins, mais des décors assez sommaires. Le résultat que nous propose Takeshi Miyazawa est quand à lui assez différent, fortement influencé par un style hérité des mangas, qui tranche quelque peu avec celui d’Alphona. Ce premier recueil étonne par ses personnages variés (Dentelle le dinosaure, Nico la sorcière gothique…) et ses rebondissements bien amenés. A suivre…