L'histoire :
Dave McGowan est un adolescent à problème. Son parcours scolaire est exécrable et son attitude en dehors n’est pas meilleure puisqu’avec ses amis, il adore incendier des immeubles ! Alors qu’il sort un soir et fume une clope au bord du fleuve, il entend deux hommes parler et remarque qu’ils ont les traits des membres des Beatles. Dave ne saisit pas vraiment si cette scène est réelle ou non mais il entend une drôle de voix lui susurrant des mots en allemand. Plus tard, il vole une voiture et, avec deux de ses amis, prépare des cocktails Molotov pour incendier son école. Son professeur arrive alors et tente de s’interposer, mais ce dernier se fait tabasser par les trois garçons. Dave est arrêté et le jour de son procès, le juge décide de faire de lui un exemple en l’inscrivant à un programme de réhabilitation intense. Il est donc emmené à Harmony House où les expériences sont prêtes à être menées sur lui. Cela commence lorsqu’un homme armé débarque et multiplie les victimes au sein des surveillants. Celui-ci se nomme King Mob et lui dit faire parti des « Invisibles »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Les invisibles de Grant Morrison est auréolée d’un statut d’œuvre cultissime, de celles ayant marqué un grand nombre de lecteurs. Pourtant, le constat est amer. Le premier choc concerne les dessins qui ont très mal vieillis : les traits des différents dessinateurs ont beau être fins, ils n’en sont pas moins épurés, voire même parfois bâclés. Le seul réussissant à sortir du lot est Sean Phillips, grâce à ses couvertures, c’est dire… Au niveau du scénario, les rebondissements s’enchainent grossièrement. On ne comprend pas tout ce qui se passe sous nos mirettes. Les ellipses sont nombreuses et les dialogues tombent assez souvent à plat… Peut être est-ce du à une traduction approximative ? Si en découvrant le titre, on ne comprend pas comment certains sont parvenus à l’aduler, certaines scènes ont tout de même de quoi marquer les esprits, comme celle du saut de Dave en haut d’un immeuble, pour vérifier la réalité du monde. De nombreux passages ont depuis trouvés preneurs dans des films comme Matrix, qui ont su piller l’œuvre de Grant Morrison sans vergogne et avec réussite. On ressort de ce premier recueil partagés : d’un côté des idées originales, de l’autre un titre manquant de lisibilité. A tester…