L'histoire :
Madame Harla paie une tueuse professionnelle pour éliminer son mari qui l’a quittée. Varla, la tueuse, ne fait pas dans la dentelle et fait même du zèle par rapport au contrat fixé. Elle sort le sabre et fait un véritable carnage. Lhomme tentait de violer son neveu : Varla le découpe en deux et tue l’enfant d’une balle dans la tête pour qu’il arrête de pleurer. Sa mission « réussie », elle se rend au bar où elle retrouve ses anciennes amies, des tueuses sanguinaires : la noire Christie et la blonde Daisy. Alors qu’elles sont en train de fêter leurs retrouvailles, Varla reçoit le message d’un indicateur qui lui demande de se rendre à une adresse précise. Arrivée au restaurant, lieu du rendez-vous, Varla voit la fille de madame Hara, Kelly. Kelly est jeune mais elle veut apprendre le métier de Varla et veut devenir elle aussi une tueuse professionnelle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'album Ninjettes surfe sur la vague de succès de Jennifer Blood de Garth Ennis. La tueuse implacable avait massacrée (entre autres) trois filles déguisées en ninja qui formaient le groupe des Ninjettes. Leurs présences étaient si expéditives dans ce tome qu’il a été décidé de donner vraiment vie à ces filles tueuses de l’ombre. L'opus Ninjettes se consacre donc au passé de ces tueuses et à la création de ce groupe pas comme les autres, quelques temps avant que Jennifer Blood n’en fasse un menu C d'un restaurant de sushis… C’est donc dans la veine de la série matrice que s’inscrit Ninjettes mais en proposant en réalité du sous Jennifer Blood. Tous les ingrédients des récits d’actions sont présents et auront de quoi satisfaire les hommes les plus virils : jolies filles, tenues sexys, meurtres à gogos, armes en tous genres. C’est ainsi que les filles, signe des temps modernes, dominent n’importe quel homme et charcutent à tout va. Les tueurs à gages ou autres cow-boys n’ont qu’à bien se tenir : voici les Ninjettes ! Dans des plans ultra dynamiques, le lecteur pourra s’abreuver du sang qui gicle et des sous-vêtements dévoilés par les acrobaties des tueuses. Action mâtinée à la sauce pulp, Ninjettes est une sorte de Tarantino façon série B où les femmes prennent le pouvoir et deviennent plus vicieuses et dangereuses que les pires malfrats. Beaucoup de scènes sont de mauvais goût et sont très exagérées : on est proche de l’esbroufe ou du ridicule. L’intrigue est sombre et imite assez bien les manipulations sordides des personnages de Garth Ennis mais le traitement est toutefois plus que léger. Le dessin est également très simpliste même s’il est efficace et Ewan Casallos ne s’embarrasse pas de détails ou de vraisemblance. Bref, cette mini-série s’adresse (et s’agresse !) aux amateurs d’actions violentes et de filles sexys.
