L'histoire :
Résidant à Harlem depuis toujours, Luke Cage s’est porté volontaire pour être le sujet d'une expérience scientifique. Il s’est alors retrouvé avec une force surhumaine et une peau résistante à n'importe quoi. Avec de tels arguments, Luke est devenu tueur à gages. Alors qu'il est dans un strip-bar, une femme s’approche de lui. Son allure lui indique immédiatement sa condition sociale. Elle souhaite qu'il élimine la ou les responsables de la mort de son enfant. Cette dernière a pris une balle perdue lors d’une fusillade entre gangs. La mère tend une enveloppe en direction de Cage. Il y a peu d’argent, correspondant aux économies qu'elle a pu réalisé pour payer les études de sa défunte fille. Luke refuse. Cela ne vaut pas le coup de remuer ciel et terre pour aussi peu. L’insistance d’une des danseuses finit par le convaincre d'accepter à ce contrat. En premier lieu, il se rend à l'endroit où la fillette a été abattue. Il identifie immédiatement le caïd du coin, un dénommé Clifto. Le malfrat ne se montre pas mais Cage trouve une façon radicale pour le faire venir. Le tueur à gages rentre sur un terrain de basket où plusieurs hommes de mains de Clifto disputent une partie. Attrapant le ballon, Luke l’éclate d’une seule main…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé en 1972 par Archie Goodwin et John Romita Sr, Luke Cage apparaît en pleine période Blaxploitation. Celui qui a grandi et vécu à Harlem depuis sa naissance, va voir son destin basculer lorsqu'il subira une expérience qui lui donnera une peau indestructible et et une force plus importante. Personnage en quête de rédemption et en même temps héros à louer en compagnie d'Iron Fist, nous le retrouvons ici en solo dans un récit plus adulte, violent et urbain. C'est le scénariste Brian Azzarello qui se charge d'envoyer le héros sur les traces de l'assassin d'une fillette. L'auteur du culte 100 Bullets est un expert du polar et des dialogues aux petits oignons. Il utilise ses qualités merveilleusement bien dans cette mini-saga tout en narrant l'ensemble d'une voix-off immédiatement captivante. La progression de l'histoire est habile, efficace et les rebondissements font mouches. L'auteur collabore, pour la troisième fois de sa carrière avec le légendaire Richard Corben. Avec son style reconnaissable entre mille, les fans l'ont plus souvent vu à l'œuvre sur des récits horrifiques que sur des séries mainstream du Big Two. Luke Cage est un album incroyable visuellement parlant. Entre réalisme et caricatural, le trait de Richard Corben dépeint des personnages comme nul autre. Le travail de texture est si époustouflant que l'on a l'impression de pouvoir ressentir le grain de peau du héros ! Cadrages cinématographiques et colorisation parfaite de Jose Villarrubia sont à rajouter sur cet album hautement indispensable.