L'histoire :
Le Connecticut essaie de garder son indépendance. Mais depuis que le Maestro leur a demandé de se soumettre, ils ont dû faire un choix. Et leur réponse a été sans équivoque : ils ont coupé la tête de l’émissaire du dictateur. Depuis, les Rabatteurs sont encore plus vigilants et la tension est palpable sur les lignes de défense. Et ce qui devait arriver arriva : une longue fumée se dégage au loin devant eux. L’invasion va commencer. Les soldats se tiennent prêts à faire feu mais le combat devient rapidement impossible quand le Maestro bondit sur le bunker. Sa taille immense et sa force inimaginable suffisent à balayer en quelques secondes les pauvres militaires qui n’ont rien pu faire. Maestro sait que le Connecticut va se battre jusqu’au bout. Il a donc envoyé son armée de robots, les chiens de guerre. La bataille s'est rapidement terminée et tous les adultes rabatteurs sont morts. Banner veut en finir avec ce bain de sang et vient rendre visite aux enfants, terrorisés. Il leur tend la main et leur propose de le rejoindre dans son palais. Mais les jeunes sortent des couteaux et veulent tuer le monstre qui a assasiné leurs parents. Il est difficile de régner sur Dystopie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, notre Hulk international a connu bien des changements depuis sa création. Mais connaissez-vous Maestro ? Cette version du futur du colosse de Jade règne d’une main de fer sur un monde post-apocalyptique, Dystopie. On pourrait trouver cela plutôt farfelu d’autant que ce Hulk futuriste est doté d’une barbe blanche bien fournie et ressemble à un patriarche gonflé aux anabolisants ! Pourtant, le récit de Peter David, qui retrouve ici son personnage fétiche, a tout d’un bon comics. L’univers tout d’abord : proche de celui de Mark Millar dans sa version de Old Man Logan, Dystopie est la porte ouverte à bon nombre de créations et de surprises. De cruauté également et les super-héros sont bien loin des bisounours qu’on veut bien nous montrer dans les versions cinématographiques : les trahisons et coups bas sont légion, les exécutions et violences également, à commencer par Maître Hulk qui dézingue à tout va quand il est en colère (c’est à dire presque tout le temps !). L’intrigue ensuite a de quoi séduire et David trouve un bel équilibre entre actions coup de poing et intelligence du scénario. Pas évident de trouver la juste dose car Hulk ne fait pas dans la dentelle et pourtant, l’ensemble est bien plus subtil et intelligent qu’il n’y parait. Le dessin enfin est également une belle réussite. Javier Pina et German Peralta livrent presque une maestro/ masterclass. Loin d’être clinquant, le graphisme n’en est pas moins redoutablement efficace et parfaitement exécuté dans un style fluide et agréable. Prosternez-vous devant le Maestro !