L'histoire :
Captain America est convoqué d’urgence dans l’héliporteur du S.H.I.E.L.D. Nick Fury a la mine sombre et il montre des images à l’écran, qui montrent un homme de loin mais Steve Rogers ne comprend pas. Ces images sont lointaines et elles ne veulent rien dire. Sharon Carter soupire : elle le savait bien, il est impossible de faire entendre raison à Captain America. Pourtant, le chef des agents spéciaux ne s’avoue pas vaincu pour autant et continue sa réflexion. Cet homme mystérieux s’est retrouvé dans la plupart des gros attentats récents de ce siècle : 1960 à Londres après la mort du chef du MI-6, 1976 en Suisse après la chute mortelle du vice-chancelier du Wakanda… Fury a mis du temps et a dépensé beaucoup de moyens mais il a obtenu ces images vidéos qui dévoilent à chaque fois la présence de cet inconnu. L’homme est malin et a su se faire discret et se mettre dos aux caméras mais personne ne peut échapper à la vigilance du S.H.I.E.L.D. Rogers a beau protester, Fury lui rappelle qu’il a assisté au terrible attentat de Philadelphie. Le protecteur américain a payé de sa personne pour sauver le maximum de personnes prises dans les flammes mais il a aussi vu les responsables de ce gigantesque incendie. Il a vu des agents de l’escadron M.O.D.O.C. Mais il a aussi vu un individu seul dont l’identité reste à confirmer. Et pour Nick Fury, cela ne fait aucun doute : cet inconnu n’est autre que Bucky Barnes !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la collection Je suis, Panini a trouvé un nouveau filon avec sa collection à 6 euros 90 qui se décline en plusieurs tomes avec un dessin qui se dévoile au fur et à mesure sur la tranche des albums. On a eu le droit à une collection sur Spider-Man ou encore Dark Vador. Maintenant, ce sera Marvel, la grande saga, entendez par là des titres récents qui ont marqué les esprits. Et quoi de mieux que le run d'Ed Brubaker en 2005 qui relance Captain America ? D’entrée, on est saisi à la gorge par un ton nouveau et un style espionnage noir sous fond de guerre froide, loin, très loin des récits de super héros habituels. Cependant, c’est loin d’être la surprise la plus forte car Brubaker a l’idée de génie qui va changer la face de Marvel en « déterrant » Bucky. Plus qu’un retour, c’est un véritable choc car Brubaker ose l’impensable et transforme le gentil petit faire-valoir américain en machine à tuer soviétique. James Barnes devient le Soldat de l’Hiver. Ce revirement mémorable ne surprend plus grand monde aujourd’hui, notamment pour ceux qui ont vu le film Captain America : le Soldat de l’Hiver mais il y a quelques années en arrière, l’idée a fait l’effet d’une bombe. D’autant que Brubaker ne ménage pas son lecteur et fait preuve d’un cynisme et un désenchantement crépusculaires, comme si le comics de super héros était sorti du manichéisme pour arriver à l’âge adulte, trouble et opaque. La noirceur, on la trouve également dans le dessin de Steve Epting. Le duo Epting/ Brubaker fait des ravages et le graphisme ultra réaliste, à l’encrage agressif et poisseux, frappe les esprits. Un premier numéro marquant donc, même s’il manque encore bien des numéros pour se rendre compte de la révolution Brubaker sur le personnage Captain America. Nom de code : Marvel les grandes sagas. Objectif : toucher le plus de fans possibles !
