L'histoire :
Le néant, le vide, la non-existence, après une vie à affronter des monstres ou des méchants, à rêver de devenir quelqu’un d’autre et à rêver de n’être qu’un simple mortel, a vivre de beaux moments et des moments difficiles. Tout a changé depuis Ragnarok et Thor n’est désormais plus rien. C’est à peine s’il existe dans cet endroit sombre et reclus de tout. Pourtant, une voix sort des ténèbres. Une voix qu’il connaît bien. Celle de son alter ego. Mais que fait Donald Blake ici ? Thor n’a pas fini d’être surpris. Son ancien moi va en effet lui parler comme jamais il ne l’a fait auparavant. La vie, la mort, l’éternité, l’importance du combat et l’entraide. Tous ces mots, il les a entendus maintes et maintes fois. Blake tente par tous les moyens de le faire revenir sur Terre mais l’Asgardien refuse. Lui et les siens ont sacrifié leur vie pour sauver la Terre et il est hors de question que Ragnarok revienne à nouveau. Et puis, qui voudrait d’une vie sans sa famille et sans celle qu’on aime ? Pourtant, Blake lui annonce quelque chose d’incroyable : comme Thor, son peuple n’est pas mort. Ils sont tous présents ici et là, cachés quelque part, comme lui est prisonnier de la non-existence. Alors, Thor va-t-il se faire violence pour retrouver sa toute-puissance et revenir aider le monde ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marvel Saga continue son florilège de comics modernes consacrés aux grands personnages Marvel. Voici Thor et l’on se demande si c’est le fameux Dieu nordique qui est la vedette où le casting XXL qui lance ce run de 2007. Joseph Michael Straczynski au scénario et Olivier Coipel : ça fait forcément bien plus d’étincelles que le pouvoir de Mjölnir. Le début résume d’ailleurs la puissance d’un tel duo avec un texte profond et humaniste et des dessins crépusculaires et d’une modernité folle. Stracz n’a pas son pareil pour dénicher une idée étonnante qui aboutira à une intrigue riche et forte. Ici, on se situe peu de temps après Ragnarok et Civil War, donc à un moment charnière pour Thor. D’autant que le Dieu Tonnerre n’existe plus. Son retour d’entre les morts va nous permettre de plonger comme jamais dans la psyché du fils d’Odin. Le visage anguleux dessiné par Coipel et son regard de feu magnifient un personnage vraiment pas comme les autres. Surtout qu’ici, on va le voir en proie à la solitude et au doute. La beauté du texte plein de sentiments et d’intelligence s’accompagne à merveille d’un dessin léché et spectaculaire. Vous aurez également quelques surprises puisque le retour de certains Asgardiens se fait de façon surprenante et originale. Malheureusement, ce n’est encore qu’une mise en bouche d’un récit qui compte normalement beaucoup plus de numéros. L’anthologie coupe donc l’intrigue en pleine action et laisse le lecteur sur une terrible frustration. Dömmage !