L'histoire :
Marc Spector est un ancien mercenaire. Lors d’un voyage en Egypte, il est assassiné par son associé Bushman, qui voulait piller une tombe. Des adorateurs du Dieu de la vengeance assistent alors au drame et décident de le ressusciter pour servir Khonshu, en échange d’un don régulier de sang. En se réveillant, Marc se drape du voile recouvrant la statue du Dieu égyptien et, en rentrant à Los Angeles, devient progressivement un défenseur de l’ordre sous le nom de Moon Knight. C’est ainsi qu’il erre à présent dans les bas-fonds de la ville, réglant les problèmes avec plus de coups que ses compères super héros. Un soir, il tombe sur un individu qu’on nomme le Némésis et qui, malgré les coups, ne cède jamais. Pendant la rixe, les deux combattants chutent du toit d’un immeuble. Moon Knight heurte les rambardes qui lui brisent les rotules et les jambes. Son adversaire, quand à lui, se rattrape in extremis et descend pour achever le justicier. Concentrant ses forces, Marc parvient alors, à l’aide d’une de ses lames, à arracher le visage de son Némésis. Ce n’est pourtant qu’un début pour Spector, car suite à sa chute, il est devenu paraplégique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Moon Knight nous dévoile un personnage pour le moins méconnu du grand public. Les comics nous ont habitués à des super héros policés (type Superman) ou décalés (type Spiderman), mais généralement moralisateurs. Cette série va plus loin et nous présente un héros sombre et violent, qui n’aurait rien à envier à Spawn. L’illustrateur David Finch se complaît d’ailleurs à utiliser cette violence dans ses dessins, de manière gore (le visage arraché) et plutôt chorégraphiée (la chute de l’immeuble). Les décors sont travaillés et complètent un travail sur les personnages assez impressionnants. Les couleurs et les teintes choisies par Frank d’Armata viennent d’ailleurs parfaitement enrichir le style de Finch et augmentent la « glauquitude » du héros. Le scénario de Charlie Huston est également bien vu. Le début plaçant le héros dans une position nostalgique est immersif. En revanche, le déroulement du dernier chapitre est peu trop rapide et laisse une sensation de pression éditoriale. Malgré ce retour en forme de Moon Knight, la série n’en est pas moins agréable et échappe aux stéréotypes habituels des super zéros.