L'histoire :
Marc Spector, dit Moon Knight, continue d’errer la nuit afin de corriger les malfrats. Sa méthode est expéditive : l'ancien mercenaire n'hésite pas à faire couler le sang. Durant l'une de ses opérations, il est interrompu par Spiderman qui veut lui parler. Ce dernier vient à peine de dire quelques mots, que le justicier de la Lune part et monte dans sa limousine. A l'intérieur, Marc voit et entend Bushman, son adversaire tué auparavant, qui le hante. Le lendemain, Marc souffre toujours des blessures qu'il s'est faites durant ses missions. Il se rend au bistrot afin de solliciter Jean-Paul. Tout deux se rendent dans le restaurant de Gena, afin que Marc essaie de présenter ses condoléances et ses excuses concernant la mort de Ricky. Ils sont rapidement congédiés, mais Ray, le second fils de Gena et ancien partenaire de Marc, propose son aide à Spector. De retour chez lui, l'ancien mercenaire a la surprise d’un visiteur de choix : Captain America ! Ce dernier lui demande de choisir entre deux types de super héros : ceux qui acceptent de s'identifier auprès du gouvernement américain et les autres y refusant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'origine, Moon Knight fait partie des séries maudites aux Etats-Unis, à l'instar des Eternels : faute de succès par moments, sa publication a été maintes fois arrêtée. Il aura fallu attendre un come-back marquant mené par le romancier Charlie Huston au scénario et dessiné par le talentueux David Finch. Ce personnage est vraiment très différent de ceux de la production habituelle des super héros, extrêmement violent et doté d’un esprit torturé. Si le scénario du premier tome permettait de revenir sur les origines de Marc Spector, cette fois-ci l’histoire se rapproche des séries Secret War et Civil War, sans pour autant en atteindre leur consistance. En effet, malgré la présence d'invités prestigieux comme Spiderman, Captain America ou Iron Man, le résultat est très classique et tombe dans des travers assez douteux. Moon Knight n'hésite pas à faire saigner ses adversaires, même s'ils sont beaucoup plus faibles. Cela peut aussi rappeler les actes du Punisher, que l'on croise également. Là où le bas blesse, ce sont les séquences purement gratuites (la séance de torture) et visuellement impressionnantes. La touche d'humour apporté par le personnage de Bushman, dont le design fait penser au soldat du film horrifique House (de 1986), est plaisante mais ne parvient pas suffisamment à alléger une lecture qui s'enlise dans ses déboires. Heureusement, le point fort du premier volet est toujours présent, à savoir les dessins époustouflants de finesse et de détails. Trop violent, voire complaisant, la lecture de ce tome déçoit. Espérons que la suite sera d'un autre niveau, sous peine de voir (re)disparaître un héros déjà peu commun…