L'histoire :
Encore un sale temps pour les flics. Cette fois, c’est un Super qui a passé l’arme à gauche et il va falloir repousser les nombreux badauds qui veulent se rincer l’œil en relookant le cadavre. D’ailleurs, lequel des super slips a été tué ? L’inspecteur rentre dans la maison et voit le corps de Gambit. On ne peut pas dire que beaucoup le pleureront tellement il est peu connu de tous mais la question est de savoir comment ont-ils fait pour massacrer ce pauvre type ? Il semble en effet avoir subi les actes d’un meurtrier des plus dangereux. Pire : le salaud qui a fait ça semble avoir pris son pied en torturant Gambit. L’autre problème, c’est que ce n’est pas le premier à tomber dans les griffes de ce serial killer à la sauce super-héros. Dans le même temps, des X-Men combattent des soldats de M.O.D.O.K. Avec l’aide de Deadpool, l’affaire est vite pliée sauf que l’équipe est là pour trouver quel criminel massacre les super-héros. Et interroger la grosse tête d’œuf n’est pas une mince affaire car il a souvent tendance à trop parler sur des sujets inutiles. La preuve avec cette étrange phrase qu’il prononce tout fort : « Sans relâche, j’ai songé aux rêveries d’un piranha cancérigène ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Multiverse ne pouvait pas passer à côté d’un personnage comme Deadpool. En effet, le mercenaire complètement azimuté est le seul personnage fictif qui a conscience de l’être et qui, du coup, se plaît à mettre un joyeux bazar dans la fiction dans laquelle il évolue. Cette metafiction complément dingue dépasse même le Multivers en donnant des récits d’une audace et d’une inventivité folles. Le choix du titre pour cette anthologie fait référence à la trilogie Massacrologie. Cullen Bunn revient en 2017 sur ce concept en proposant une apocalypse deadpoolesque en un seul tome. Wade Wilson remet donc le couvert plein de katanas dans une hécatombe qui va faire très mal aux super-héros comme à leurs plus grands fans. Et pendant que Deadpool cherche des moyens de plus en plus délirants pour assassiner ceux qui ont le malheur de croiser sa route, Dalibor Talajic s’amuse à représenter cette orgie mortelle en singeant les comics de tout âge. Ce ne sont pas que les super-héros qu’on assassine mais aussi les styles visuels de toute époque qu’on attaque dans une parodie savoureuse et très maline. C’est d’ailleurs l’un des tours de force de ce comics car sous des allures de grand n’importe quoi, l’ensemble est parfaitement maîtrisé et bien justifié par la folie qui habite Deadpool, folie qui arrive même à dépasser le côté foufou originel du personnage. Seule ombre au tableau : cet album ressemble beaucoup (dans son idée de départ et dans sa fin) au célèbre Old Man Logan mais c’est sûrement encore un coup de ce satané Deadpool qui copie les autres sans vergogne…
